Le Réseau National des Journalistes et Communicateurs pour l’Environnement et le Développement Durable (RNJCEDD) a organisé un point de presse, le mercredi 10 novembre 2021 à la maison de la presse, afin de déplorer l’absence des journalistes maliens et son impact sur la 26ème Conférence des Nations Unies sur le climat Cop26 qui se tient à Glascow en Ecosse depuis la semaine dernière, tout en faisant un exposé sur l’état des forêts au Mali.
« Les journalistes maliens ont brillé par leur absence lors de cette cop 26, eux qui doivent relayer l’information pour un changement de comportements des populations et cette pratique est inacceptable et n’honore personne », a déploré le président du Réseau National des Journalistes et Communicateurs pour l’Environnement et le Développement Durable, Cheick Amadou Dia. Selon lui, cette absence des journalistes maliens aura des conséquences sur les pertinentes décisions qui seront prises lors de cette importante rencontre. « C’est une première que la délégation malienne se rende à une telle rencontre sans au moins un journaliste de la télévision nationale ORTM ou du quotidien national l’Essor », déplore-t-il. Le président du RNJCEDD a invité les autorités maliennes à revoir leur copie et à tout mettre en œuvre afin que les journalistes maliens soient fortement représentés lors des prochaines conférences des Nations Unies sur le climat afin qu’ils jouent pleinement leur rôle dans la lutte contre les effets nocifs des changements climatiques.
Le vice-président du Réseau National des Journalistes et Communicateurs pour l’Environnement et le Développement Durable (RNJCEDD), Ibrahima Djonkoloni Coulibaly, n’est pas allé avec le dos de la cuillère. Il a pointé du doigt les membres de la commission d’organisation de la cop26 qui ont oublié la presse, et a signalé que l’Etat du Mali a investi 100 millions de FCFA dans la participation malienne à cette cop26. Il a aussi souligné que la délégation malienne est constituée par des gens dont la présence n’est pas indispensable sur place et n’aura point d’impact sur le changement de comportements des populations. « La participation malienne à la Cop26 est devenue un orange destiné à certaines personnes et nous allons tout mettre en œuvre afin que la donne change et que les vrais acteurs, qui passent le plus clair de leur temps à informer et à sensibiliser sur les effets néfastes des changements climatiques et en faveur d’un changement de comportements des populations participent aux prochaines cop au non du Mali », a-t-il souligné.
Le Coordinateur du projet forêt pour le Mali, Djibril Diallo, a fait l’état des lieux des forets du Mali et a informé que le constat n’est pas du tout reluisant. « Si rien n’est fait d’ici 2030, le Mali ne sera qu’un grand désert, car nous assistons aujourd’hui à une dégradation abusive de nos forêts. Nous avons l’une des faunes les plus pauvres et il faudra que le gouvernement prenne au sérieux le cri de cœur du réseau des journalistes pour l’environnement. Il faut une politique solide de reforestation pour sauver la flore et la faune ainsi que tous les autres secteurs vitaux de la nation malienne », a-t-il préconisé, avant de saluer le combat du Réseau National des Journalistes et Communicateurs pour l’Environnement et le Développement Durable (RNJCEDD).