Faire d’une pierre, deux coups : se réconcilier, d’une part, avec le peuple malien qui a fait appel au Groupe Wagner pour lutter contre le terrorisme et le banditisme résiduel. Et, d’autre part, relever sa cote de popularité en berne dans les sondages. Et ce, à quelque cinq petits mois de l’élection présidentielle.
Voici le double objectif visé par le président français à travers la traque d’Iyad Ag Ghali.
Placé sous la protection des services de renseignements algériens, le chef du GSIM est traqué, depuis quelques jours, dans le Sahara malien par Barkhane et les éléments de la DGSE.
Face au flop, pour le moins, magistral de Barkhane, au Mali depuis huit ans, sans résultat, le président français entend redorer son blason auprès des peuples maliens et français, en s’offrant sur un plateau d’argent « la barbe d’Iyad », pardon sa tête.
Selon un journal algérien, l’émir du GSIM avait reçu, la semaine dernière la visite du chef des services de renseignements algériens, près de Tinzawaten, dans la région de Kidal. Leurs discussions, toujours selon le même journal, ont duré plus de quatre heures d’horloge. Mieux, ajoute notre confrère, Iyad Ag Ghali avait reçu de la part des services de renseignements algériens, la promesse de leur protection ; mais aussi, de moyens matériels et financiers pour continuer à répandre la mort sur son passage.