PolitiqueProlongation de la transition ; l’insécurité ; Accord d’Alger ; tenue des élections… : Les propositions de Mamadou Kamissoko aux autorités de la transition
Publié le vendredi 12 novembre 2021 | Le Républicain
Président de l’association pour le Mali, Mamadou Kamissoko décide enfin de briser son silence, à propos des sujets brûlants du Mali. Dans un document mis à notre disposition, le jeune leader exprime l’urgence de trouver de solution à la problématique de l’insécurité galopante, de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger ; la durée de la transitoire…
« Depuis le coup d’État de 2012 à nos jours, le Mali traverse un moment chaotique de toute son histoire. Cette crise, dont le Mali se trouve plongé, nécessite l’étude du domaine sécuritaire et du mode des fonctionnements de la démocratie », estime Mamadou Kamissoko. Selon le jeune leader, l’occupation des régions septentrionales par des groupes armés et des djihadistes, suivie de celles des autres localités du pays a occasion la multiplication de la souffrance des maliens, voire les institutions et les élus locaux. Face à une telle crise, dit-il, le rôle et la place qu’occupent les maires ruraux et urbains peuvent être d’un apport capital, en matière de protection des populations. « Mais ces maires sont souvent sources d’insécurité dans certains lieux, à cause des problèmes fonciers », déplore le président du mouvement associatif. La crise que traverse le pays est le résultat des années de corruption ; d’injustice ; de mauvaise gouvernance ; et de violations alarmantes des droits humains, selon lui. Lesquelles violations sont, a-t-il clarifié, commises en toute impunité par des individus mal intentionnés. Via ce document, Mamadou Kamissoko évoque les défis de l’insécurité et ceux découlant du système de décentralisation malienne. Sans langue de bois, il rappelle aux autorités que les enfants du pays n’arrivent, depuis quelques années, à correctement étudier. Aussi, ajoute-t-il, le chômage constitue l’un des facteurs de la dramatisation de cette crise sécuritaire. Ce qui l’amène à mettre l’accent sur la complexité de la multidimensionnelle crise que traverse le pays. Parlant au nom de son regroupement, M. Kamissoko fait valoir que la prolongation de la transition ne résoudra pas ces maux auxquels l’État fait face aujourd’hui. D’où cette précision : « En réalité, la prolongation de cette transition sera un handicap pour le développement socio-politique, économique et culturel du pays. Elle n’est pas une solution pour la sortie de cette crise. Il faut l’organisation des élections à temps, pour la désignation d’un gouvernement du peuple, par le peuple, et pour le peuple », demande-t-il aux autorités. Vu toutes les difficultés qui assaillent le pays, il estime « qu’il faut, cette fois-ci, un président qui sera démocratiquement élu sur la base de son patriotisme et de son amour pour le Mali ». Un président dont « le seul et unique souci » sera de satisfaire les citoyens lambda du Mali, a-t-il clamé. Puis de dire ceci aux nouvelles autorités : « Nous voulons avoir la totalité de notre territoire national. Nous voulons que la sécurité soit garantie à toutes et tous, du nord et partout dans le pays. Nous invitons nos autorités à surseoir l’application de l’Accord pour la paix et la réconciliation issu du processus d’Alger, parce qu’il risque d’être la cause du déclin de notre pays, si on ne fait pas attention ».