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Dr. Moussa Coulibaly sur les élections : « Aucun candidat n’est en mesure de battre campagne au centre du pays, a fortiori au nord »
Publié le samedi 13 novembre 2021  |  Mali Tribune
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© Autre presse par DR
Meeting du Cadre d’échange des Partis et Regroupements de partis politiques pour une Transition réussie
Bamako, le 06 novembre 2021. Le Cadre d’échange des Partis et Regroupements de partis politiques pour une transition réussie a organisé un meeting pour dire NON à la prorogation de la Transition en cours au Mali.
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Le Sociologue Dr. Moussa Coulibaly, estiment que les conditions d’une élection présidentielle ne sont pas réunies. « Il faut être capable de se déplacer pour aller à la rencontre des populations, des concitoyens, mais aussi une rencontre avec la réalité territoriale. Dans le contexte actuel, cela n’est pas possible », dit-il.
Le sommet de la Cédéao du dimanche 7 novembre a été l’occasion pour l’organisation sous régionale de réaffirmer son attachement à la tenue de l’élection présidentielle en février 2022. La nouveauté, c’est les sanctions ciblées contre les autorités de la transition. Dr. Coulibaly, estime que la Cédéao savait déjà la position d’une écrasante majorité des Maliens qui est la question sécuritaire. Il rappelle que les Maliens perdant de jour en jour leur emprise sur leur territoire ont donné l’alerte lors du grand rassemblement du vendredi 29 octobre 2021 à Bamako et à l’intérieur du Mali ainsi que dans la diaspora. Certaines lectures de la situation certainement très superficielles ont tendance à considérer ce grand rassemblement comme le résultat d’une vocation de nationalisme beat, avec en toile de fond le sentiment anti-français, mais il faut se rendre à l’évidence que les arguments défendus par les uns et les autres sont confirmés par l’actualité ensanglantée. Le Mali a enregistré une dizaine d’attaques en une semaine les unes aussi meurtrières que les autres. Si l’insécurité au moment des élections en 2018 était résiduelle, elle est devenue endémique en 2021, a-t-il déploré.



Cependant, notre sociologue pense que les autorités de la transition malienne doivent se donner les moyens des ambitions affichées et accélérer le processus de diversification des partenariats. « Il faut aller en offensive et mettre une stratégie qui va vers la meilleure défense, c’est-à-dire attaquer, vaincre l’ennemi avec une détermination froide en dépassant l’étape de la réaction pour aller carrément vers l’action », explique-t-il. En attendant, ajoute-t-il, la classe politique et la junte doivent s’accorder sur l’essentiel, c’est-à-dire créer ensemble un cadre pour fédérer les énergies en ayant un objectif : la reconquête de notre territoire. Autant la position du Premier ministre Choguel Kolla Maïga a été qualifiée d’agressive autant on a du mal à comprendre la position de certains responsables politiques favorables à la tenue des élections en février prochain. Les plus téméraires ont perdu l’habitude de l’élection présidentielle et étaient directeurs de campagne de candidats plus en vue (feu Soumaïla Cissé, Cheick Modibo Diarra ou Ibrahim Boubacar Keita). Un report leur permettra de mieux se préparer pour ne pas continuer à jouer les seconds rôles, certainement dans un éventuel gouvernement de large ouverture après la victoire du héros du jour.

Ibrahima Ndiaye

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