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Diabète : La vie d’après
Publié le samedi 13 novembre 2021  |  Mali Tribune
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Le diabète se définit par un taux hyper élevé du sucre en permanence dans le sang. La fédération internationale du diabète a estimé qu’en 2045, plus de 700 millions de personnes seront victimes de cette maladie. Ainsi le respect des heures de repas, la consommation des fruits et des légumes, les pratiques sportives diminuent les chances de devenir diabétique.
Le diabète détériore le fonctionnement des organes vitaux et entraîne d’autres maladies telles que la déficience visuelle, l’insuffisance rénale, les maladies cardio-vasculaires et l’amputation. Au-delà des conséquences sanitaires, il a des incidences socio-économiques, pour le patient, sa famille et la communauté.



Les médecins affirment qu’on ne peut pas prévenir le diabète de type 1. Cependant, en adoptant une alimentation saine et équilibrée, on peut éviter le type 2. Ils conseillent de réduire les facteurs de risques tels que le surpoids et la consommation élevée du sucre. Les diabétologues dirigent les patients vers une consommation de fruits et des légumes et leur demande d’éviter de grignoter entre les repas. Les activités physiques régulières leurs sont conseillées, de préférence une durée maximale de 45 minutes soit 3 à 4 fois par semaine. Les médecins estiment que cela réduit 40 % le risque de développer un diabète de type 2. Ils exhortent les gens à surveiller impérativement leur poids pour ne pas développer un surpoids ou une obésité.

Selon les spécialistes de la santé, on rencontre trois formes principales du diabète. Santé diabète estime que 10 % des diabétiques maliens portent le type 1, notamment les enfants et les jeunes adultes. Ce type de diabète est provoqué quand le pancréas est incapable de fabriquer de l’insuline.

Les mêmes études de Santé diabète démontrent que le type 2 concerne 90 % des personnes et plus particulièrement des adultes de plus de 45 ans, les sédentaires et les individus en surpoids. Elles indiquent que ce type de diabète est lié à une mauvaise utilisation de l’insuline par les cellules de l’organisme.

Le troisième type concerne le diabète gestationnel qui survient chez les femmes enceintes ayant un taux de sucre élevé. La maladie complique la grossesse ou l’accouchement, augmente les chances de développer un diabète de type 2 chez elles.

463 millions de personnes vivent avec le diabète dans le monde, selon Santé diabète. Cette maladie chronique représente la 7ème cause de décès dans le monde et tue plus de 5,1 millions de personnes par an, soit 14 000 morts par jour et une mort toutes les 7 secondes.

Selon la fédération internationale du diabète, en 2045, le diabète touchera 700 millions de personnes, devenant ainsi l’une des principales causes d’invalidité et de décès dans le monde.

Le Mali compte selon la structure sanitaire une prévalence de diabète de 2,4 % mais aussi une prévalence de surpoids de 22 % et d’obésité de 5,7 %.

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LUTTE CONTRE LE DIABÈTE

Le combat de l’ONG santé diabète

L’ONG santé diabète est la première organisation internationale spécialisée dans la lutte contre le diabète en Afrique depuis 2001. Elle appuie le système sanitaire malien dans la prévention et la prise en charge du diabète. Elle collabore avec le ministère de la Santé et de l’Hygiène publique, les organisations et les structures de la santé. Elle a élaboré un document de presse pour partager le bilan de ses réalisations.

En période de propagation du Coronavirus, l’ONG santé diabète a contribué à la prévention de la Covid-19 auprès des personnes atteintes du diabète. Elle a procédé à la décentralisation des soins pour garantir l’accessibilité des populations des autres localités du Mali. L’organisation a introduit dans la prise en charge des diabétiques, une éducation thérapeutique pour réduire le fardeau des complications dues à la maladie.

Ses durs labeurs sur le terrain ont permis la réduction des coûts de prise en charge et l’accessibilité des médicaments et bien d’autres. Au-delà de l’amélioration de la prise en charge et des conditions de vie des personnes atteintes du diabète, la structure a contribué au développement du système et des structures sanitaires.

Il s’agit de la formation de plusieurs spécialistes en diabétologie, la création d’un service de médecine et d’endocrinologie à l’hôpital du Mali. Parmi les participants formés, plus de 40 étudiants ont été inscrits en diplômes d’études spécialisées d’endocrinologie ; 50 étudiants en diplôme universitaire de diabétologue.

Santé diabète a ouvert 32 centres de consultations dans 7 régions et à Bamako. Elle a pris en charge plus de 20 000 patients grâce à la formation de 32 médecins référents diabète pour les différentes régions du pays et la formation de 750 médecins et paramédicaux (infirmiers, sage femmes…). Pour faciliter les consultations, l’ONG a assuré la disponibilité des médicaments, du matériel d’analyse et d’éducation ; la baisse des prix de l’insuline et la division des prix des antidiabétiques oraux par 10.

Selon les données de Santé diabète, une unité a été créée à l’hôpital du Mali et 10 sites existent dans d’autres localités pour permettre la prise en charge de 850 enfants atteints du diabète de type 1.

Santé diabète a mis en place un programme de prévention qui a touché plus de 100 000 personnes et un programme de prévention spécifique dans des écoles.

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PRISE EN CHARGE DU DIABETE

La solidarité s’impose

Les médicaments et la prise en charge du diabète coûtent énormément chers. La Fédération nationale des diabétiques du Mali (Fenadim) a pour objectif de rassembler tous les patients diabétiques pour une raison de solidarité et de défense de leurs droits.

Les patients sont tous d’accord que le diabète est une maladie extrêmement chère à traiter surtout dans les pays sous développés. L’insuline soulage, mais ne guérit pas la maladie car le diabète est une maladie à vie.

« La fédération seule n’a pas les moyens de prise en charge des diabétiques. Elle compte sur le gouvernement, des ONG et pharmacies pour la réduction des prix des médicaments et traitements des patients. Aujourd’hui, à travers ces plaidoiries, les diabétiques achètent moins chère à la pharmacie populaire plus précisément les comprimés de 10 plaquettes à 300 F CFA voire 200 F CFA. Grâce aux appuis de Santé diabète, on fait des dons de médicaments aux patients. Nous distribuons ces dons à travers nos 33 associations » nous explique Siaka Doumbia, diabétique et membre de Fenadim.

Chaque année, Santé diabète en partenariat avec la fédération, effectue des journées de dépistage gratuit. Pour en bénéficier, les patients doivent être membres d’une association diabétique et avoir une carte de membre. L’insuline est distribuée gratuitement dans des régions à travers l’ONG Santé diabète.

A quel stade la maladie devient extrêmement chère ?

Selon nos interlocuteurs, lorsque des plaies sont détectées chez les patients, cela renvoie généralement à l’hospitalisation. Dès lors, le traitement devient extrêmement cher. Selon M. Maïga, membre de la Fenadim, les enfants diabétiques ont été recensés dans une association prise entièrement en charge par Santé diabète à l’hôpital du Mali. Leurs prises en charge s’effectuent de 0 à 12 ans. Certains sont internés. Les non internés viennent prendre quotidiennement de l’insuline gratuitement et ils bénéficient de frais de transport.

La fédération est financée par Santé diabète. « Que l’Etat s’implique dans la prise en charge des personnes diabétiques au Mali car c’est une maladie chronique qui demande des traitements et des comportements couteux. Qu’il contribue à la baisse des prix et l’accès des médicaments. Les pauvres atteints de diabète ne peuvent pas se soigner indépendamment surtout les amputés. Que les malades et leurs familles prennent conscience en prévenant le diabète à travers des bons comportements alimentaires. Le gouvernement peut multiplier la sensibilisation autour de la lutte contre le diabète ».

La Fédération nationale des diabétiques du Mali (Fenadim) a été créée le 13 novembre 2011. Elle compte 33 associations et un comité scientifique de 2 personnes. Elle a créé le Centre de lutte contre le diabète en 1998 avec l’aide du ministère de la Santé et le Lion’s club. La Fenadim apporte une aide morale, pratique, financière, sociale et juridique aux personnes atteintes de diabète et à leur entourage. Ses appuis sont traduits par des dépistages, des sensibilisations et de l’éducation.

D’après son secrétaire à l’organisation, M. Maïga, la Fédération intervient dans les Centres de santé de référence (Csref) des 6 Communes de Bamako et dans les différentes régions. Avec la carte de membre, les diabétiques payent 500 F pour le dépistage au lieu de 1000 F. Depuis plus de 3 ans, l’Etat n’a pas appuyé la Fenadim.

Par contre, le Centre de lutte contre le diabète reçoit des dons de l’Etat malien à travers l’Association malienne de lutte contre le diabète (AMLD). Malgré cela, certains de nos interlocuteurs diabétiques décrient une cherté inestimable des traitements et médicaments.

Pire, certains patients amputés manquent souvent de transport pour pouvoir rentrer chez eux après les pansements. Les commerçants aux alentours du centre diabétique leurs viennent au secours nuit et jours en terme de frais de transport.

Nous n’avons pas pu avoir un rendez-vous avec le président de l’AMLD, Adama Diallo, malgré nos sollicitations. « On ignore si le Centre de lutte contre le diabète appartient à l’Etat malien ou à une seule personne. Depuis fort longtemps, c’est le président de l’AMLD, Adama Diallo qui s’occupe du centre. Il est membre du Lyons club au Mali et membre de la Fédération internationale », nous informe un commerçant de la place.

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Dr NIENTAO IBRAHIM

« On peut avoir le diabète sans tous les symptômes »


Dr. Nientao Ibrahim
Spécialiste en endocrinologie, diabétologie, des maladies métaboliques et nutrition, Dr. Nientao Ibrahim détaille la manifestation du diabète chez les patients.

Mali Tribune : Selon vous qu’est-ce que le diabète ?

Dr. Nientao Ibrahim : Le diabète est une augmentation permanente du taux de sucre dans le sang susceptible d’entraîner des problèmes à court et à long terme chez la personne.

M T. : Comment le diabète se manifeste chez les patients ?

Dr. N. I. : Habituellement par certains signes telle que l’abondance des urines avec plusieurs nocturnes chez la personne, une sensation de soif qui pousse à boire plusieurs litres par jour, une grosse fatigabilité rendant les activités physiques difficiles, un amaigrissement inexpliqué malgré que la personne mange normalement.

Devant ceci, on effectue un contrôle du taux de sucre et seul le contrôle du taux de sucre permet de dire que la personne fait un diabète. Les seuils sont interprétés par le médecin. Il faut rappeler qu’on ne peut avoir tous ces symptômes dans la grande majorité des cas et avoir le diabète.

M T. : En quoi une personne peut avoir le diabète sans présenter de symptômes ?

Dr. N. I. : Les signes sont là lorsque le taux du sucre est très élevé. Cependant au cours d’un dépistage on peut détecter le diabète sans avoir au préalable des symptômes. Et ce dépistage doit être orienté en fonction de certains facteurs de risques notamment les personnes qui ont le diabète dans leur famille. Dès qu’une personne se rend compte qu’elle a un parent, frère ou sœur diabétique, elle doit faire attention car elle a une chance élevée d’avoir le diabète. Quand on atteint ou dépasse la quarantaine, on a une forte chance de devenir diabétique. Les personnes très grosses et qui bougent très peu ont plus de chance de devenir diabétique. Devant des problèmes de tensions ou de cholestérol, il faut aussi penser à faire régulièrement le dépistage du diabète. La particularité des femmes qui donnent naissance à des enfants qui dépassent 4 kilo signifie certainement qu’elles ont développé le diabète gestationnel et doivent faire attention. Les personnes dans ces cas d’exceptions peuvent développer le diabète pendant plusieurs années sans en être conscient et sans sentir les signes venir.

M T. : Le diabète est-il héréditaire ?

Dr. N. I. : Il est héréditaire dans 100 % des cas mais aussi environnemental parce que l’hérédité s’exprime par notre forme de vie. Pour être diabétique, il faut avoir une prédisposition au diabète mais on ne s’est pas qui a ces prédispositions. Plus on prend de l’âge et on bouge moins on a une chance élevée de devenir diabétique. Même si la prédisposition est là, elle s’exprime chez les gens qui ont des facteurs de risque dans la majorité des cas.

M T. : Quelles sont les formes de diabète et les couches les plus touchées ?

Dr. N. I. : Le diabète peut toucher tout le monde. De 6 mois à 90 ans, tout le monde peut devenir diabétique. Cependant il y a plusieurs formes de diabète qui se retrouvent en grand nombre dans les tranches d’âge. On a le diabète de type 1 qui se manifeste chez le sujet jeune habituellement moins de 30 ans et chez qui on ne retrouve même pas une notion de diabète dans la famille. Il est maigre et il présente tous les signes du diabète tels que l’abondance des urines, la fatigabilité élevée et chez cette personne, le diabète est déclenché de manière brutale. Ces jeunes diabétiques représentent 10 % des diabétiques du type 1.

Il existe un diabète de type 2, il se manifeste chez une personne âgée et commence à partir de 40 ans. C’est chez cette personne où le diabète peut être sournois et silencieux. Ils peuvent faire 5 ans avec le diabète sans que ça ne soit détecté sauf au cours du dépistage. Ces personnes représentent la quasi-totalité des diabétiques puisqu’entre 85 et 90 % de diabétiques souffrent de cette forme de diabète. C’est ce diabète qui est en recrudescence dans tous les pays à cause de notre mode de vie.

A côté on a un diabète gestationnel qui est une forme particulière du diabète qui survient chez les femmes uniquement au cours de la grossesse mais qui peut persister après l’accouchement. Nous avons d’autres formes spécifiques du diabète qui sont occasionnées par les maladies du pancréas, de la foi et bien d’autres. On parle du diabète secondaire.

M T. : A quel niveau on peut détecter la gravité du diabète ?

Dr. N. I. : Il faut des examens biologiques notamment la prise de sang qui permet de contrôler le taux du sucre. Ce test de prise de sang s’effectue à jeun. A plus d’1g 26, on est diabétique. On peut refaire le contrôle à n’importe quel moment de la journée surtout quand on souffre du diabète entier, une abondance des urines. Dès que ce chiffre aléatoire qui peut être contrôlé avant ou après le repas, dépasse 2g/litre, on est diabétique.

M T. : Quels sont les traitements liés au diabète ?

Dr. N. I. : Il faut comprendre qu’on est diabétique par ce que notre corps ne fabrique pas une substance qui mobilise le sucre du sang vers les muscles appelé l’insuline. Cette substance est fabriquée par le pancréas. Si l’insuline n’est pas fabriquée en grande quantité ou si elle n’est pas vite fabriquée, cela entraîne un diabète. Dans le cas du diabète du type 1, l’insuline n’est pas du tout produite c’est pourquoi le début est brutal.

Dans le cas du type 2, elle est insuffisamment produite. Il y a des insulines qu’il faut administrer en ce moment. Ce traitement est poursuivi à vie. Chez le type 2 on aide le corps à fabriquer de l’insuline.

M T. : Quand est-ce que les patients subissent des pansements réguliers ou sont hospitalisés ?

Dr. N. I. : C’est lorsqu’il y a des complications. Quand le diabète n’est pas bien soigné et que le taux du sucre monte dans le sang longtemps, alors l’excès du sucre va boucher le passage du sang et cela entraîne des difficultés pour le corps. Cela peut ainsi occasionner l’installation des plaies car le corps n’est plus défendu. Et plusieurs années, si on ne fait pas attention, ces plaies peuvent conduire à des amputations. Le diabète est responsable des amputations de pieds chaque 15 à 20 secondes à travers le monde. Si on ne soigne pas bien, l’excès du sucre peut boucher les reins, les deux pieds… Le diabète est la première cause de dialyse, même au Mali. Il est aussi la première raison des pertes de vues après les infections. Les maladies du cœur sont majoritairement occasionnées par le diabète.

Le diabète tue plus que la plupart des maladies puisqu’à lui seul, le diabète a tué plus de 5 millions de personnes dans le monde. Ce nombre est plus élevé que le nombre de personnes tuées par le sida et le paludisme. C’est un tueur silencieux si on n’éclipse pas le diabète. La prise en charge s’effectue par la consommation des médicaments et le changement des comportements sur le plan alimentaire. Il faut bouger beaucoup, manger moins gras, moins sucré et faire attention à sa santé pour vivre avec le diabète sans danger.

M T. : Est-ce que le diabète a une incidence sur la santé mentale ?

Dr. N. I. : Souvent le diabète peut entraîner des complications qui vont hanter la personne. Un chauffeur de taxi qui est amputé aux pieds se retrouve en chômage. Alors il devient anxieux et a les troubles sociaux. Lorsqu’on annonce à un patient qu’il doit être dialysé, il se dit que c’est la fin de sa vie. Il y a aussi des troubles neurologiques que le diabète peut entraîner notamment les douleurs au niveau du pied qui rendent difficile le sommeil. Ce sont des gens qui dorment très mal, qui sont fatigués et énervés donc le diabète peut jouer sur l’état psychologique de la personne.

Quand on est diabétique, ce n’est pas une fatalité. Il faut faire son suivi régulièrement, prendre correctement ses médicaments et consulter son médecin de temps à temps. Quand on a un parent diabétique, il faut penser qu’on peut aussi être diabétique. Alors on doit effectuer des dépistages de temps à temps.



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Soumaïla Diarra :

« L’amputation bouleverse notre vie »

En 2008, Soumaïla Diarra, malade du diabète, a été amputé. Depuis, il est au chômage.

Aux environs de 17 heures, on a croisé Soumaïla Diarra qui boitait dans les ruelles du Centre de lutte contre le diabète. Accompagné par son épouse, le malade était sur le point de rentrer chez lui à Sénou.


Soumaïla Diarra
Diabétique depuis 1990, c’est au cours de 2008 que le taux élevé du sucre a été détecté dans le sang de Soumaïla Diarra d’où son amputation immédiate. Il n’est plus nouveau parmi les diabétiques. Il est donc mieux placé pour comprendre la cherté du traitement et la condition de vie des diabétiques. Il est membre de l’Association malienne de lutte contre le diabète (AMLD) qui lutte depuis longtemps pour la réduction du coût de prise en charge du diabète. Malgré tout M. Diarra se plaint du coût élevé des médicaments et l’inaccessibilité de certains produits.

« Mes deux pieds sont affectés par les plaies. Je travaille avec ma femme et on fait ensemble le commerce et le nettoyage des structures. Par mois on gagne 30 000 Franc CFA. Chaque jour j’effectue le pansement à 1000 Franc qui n’a rien à voir avec les médicaments nécessaires. Le pansement de mes plaies peut me coûte 30 000 F CFA par mois. Chaque deux ou trois semaines, il me faut une compresse à 1000 F, un Bétadine à 1500 F, une pommade à 1500 F, un coton à 1000 F CFA, des antibiotiques à 7000 francs et l’insuline chaque jour à 6000 francs ».

Conducteur, aujourd’hui amputé de deux pieds, il n’est plus capable d’exercer son métier de chauffeur. « Je fais très attention à mon alimentation. Je ne consomme point du sucre et ma famille m’aide à garder les bons comportements alimentaires. Je prends le thé et les bouillies sans sucres et je mange moins de nourriture riche en calories. Seulement je suis contraint à pratiquer des exercices physiques. Le diabète peut coûter réellement chère dans la vie de l’être humain surtout quand il est aggravé par des plaies. Les autorités ont beaucoup fait mais qu’elles s’impliquent davantage dans la lutte contre le diabète à travers une réduction du traitement du diabète dans notre pays » a-t-il fait savoir.

Ses plaies provoquent des douleurs intenses, l’empêchent souvent de vivre pleinement sa vie au quotidien. Heureusement dans sa famille, tout le monde le comprend et lui sont à ses petits soins.



Dossier réalisé par

Fatoumata Kané
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