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Enlèvements répétitifs de cars sur l’Axe Bandiagara-Bankass : L’État dans le mutisme
Publié le lundi 15 novembre 2021  |  Le Pays
Koro,
© aBamako.com par Mousnabi
Koro, Bankass, Bandiagara assurent leur soutien à Modibo
Jeudi 17 juillet 2013. Mali. Région de Mopti (centre du Mali). Le candidat Modibo Sidibé en campagne dans cercles de KORO (frontière du Burkina), Bankass, Bandiagara (ville mystique) pour convaincre les populations.
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Sous les regards impuissants des autorités, les djihadistes ont fait de l’axe Bandiagara-Bankass, particulièrement au niveau du pont de Parou un lieu d’enlèvements de véhicules ces derniers temps. Trois cars de Bankass avec des dizaines de personnes enlevés la semaine dernière, sont toujours détenus.

Traverser la route de poisson est devenu un véritable combat ces derniers. Les djihadistes ont fait de l’axe Bandiagara-Bankass un lieu d’enlèvements et de séquestrations des passagers venant des communes n’ayant pas encore signé les accords locaux de paix.

En effet, la semaine dernière trois cars de Bankass ont été enlevés et des dizaines de passagers sont pris en otage. D’abord, le mercredi dernier, des cars en provenance des cercles de Bankass et Koro ont été enlevés entre Bankass et Bandiagara. Il s’agit de : Ogoyara Transport et Air Bankass. Même si les femmes et les enfants qui étaient dans les deux cars ont été relâchés, des dizaines d’autres passagers ont été conduits à des destinations inconnues par leurs ravisseurs. Ces otages, viennent majoritairement de la commune centrale de Bankass et d’autres communes du cercle n’ayant pas encore signé l’accord de « soumission » aux djihadistes.

Pendant que les discussions étaient en cours pour la libération des premiers otages, le second car de Ogoyara Transport a été enlevé le vendredi au même lieu. Cette fois-ci, les ravisseurs ont pris en otage tous les passagers du car. L’information a été confirmée par l’Association Malienne pour la Protection et la Promotion de la Culture DOGON

« GINNA DOGON ». « L’Association Malienne pour la Protection et la Promotion de la ‘’Culture DOGON’’ a appris avec amertume et une grande tristesse l’interception d’un car encore ce samedi matin 13 Novembre 2021 entre Bandiaragara et Bankass au niveau de Parou. Tous les passagers du car sont pris en otage », a déploré Ginna Dogon qui a condamné avec la dernière énergie « cet acte criminel, barbare et ignoble d’une autre époque ».

La libération immédiate et sans condition des otages, c’est ce que réclame les ressortissants du pays Dogon. « GINNA DOGON interpelle les Autorités Politiques et Militaires de la Transition à prendre toutes les mesures qui s’imposent pour la libération immédiate et sans conditions des Passagers », a précisé Ginna Dogon dans son communiqué qui a ajouté : «GINNA DOGON interpelle aussi les plus hautes Autorités de notre Pays à prendre toutes les dispositions idoines pour sécuriser la Route Nationale 15 ( RN 15 ), communément appelée ” Route de Poissons ” qui quitte Sevaré jusqu’à la Frontière du Burkina Faso en passant par : Bandiaragara, Bankass et Koro ».

Ce que veulent les djihadistes

L’objectif des djihadistes à travers ces entements, c’est d’imposer la signature des accords locaux de paix par la commune centrale de Bankass et d’autres qui n’en ont pas encore signé. « Les djihadistes veulent que les chasseurs déposent les armes complément. Qu’ils ne circulent plus avec les armes dans la ville de Bankass », nous informe une source locale. Pourtant, selon cette même source, les chasseurs de Bankass ne semblent pas être dans la logique de déposer les armes sans que l’État n’assume pleinement sa responsabilité. « C’est l’État qui est fautif dans cette affaire. Pourquoi il ne sécurise pas l’axe Bandiagara-Bankass. Même en parlant des négociations, c’est lui qui devrait s’occuper et non les populations. Les accords locaux qui sont en train d’être signés par les populations parce qu’elles n’ont pas de choix, sont dangereux. Ce sont les djihadistes qui imposent, à travers ces accords, leurs diktats aux populations », laisse entendre un leader associatif que nous avons contacté.

B. Guindo

Source : LE PAYS
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