L’enterrement de la vie de jeune fille, dire adieu à sa vie de célibataire, est un cérémonial que font les jeunes filles en passe de se marier, plus précisément à la veille de leur mariage. C’est une fête au top maintenant à Bamako. Dans une ambiance chaude, avec musique à fond, dans les discothèques, boites de nuit, boissons, gâteaux et autres friandises à l’appui. Ce sont les derniers plaisirs des célibataires pas endurcies consommés par les couples bamakois en passe de convoler en justes noces en compagnie de ses amis, frères, sœurs, etc.
C’est ainsi que se fêtent, joyeusement, les derniers instants de la vie de célibataire. Cette coutume, l’enterrement de la vie de jeune fille, a fait son apparition à la fin du 18ème siècle, a pris de l’ampleur à partir des années 1970 en Occident. A l’origine, cette coutume n’avait pas d’autre but pour la future mariée que de tirer son coup, en toute liberté, une dernière fois, après une soirée bien arrosée avec ses ami(e)s, sœurs, compagnons, collègues, etc.
A cette époque-là, cette tradition consistait pour les jeunes, à faire profiter à la célibataire tous les plaisirs que son prochain engagement (mariage) de fidélité lui rendra difficiles, même interdits.
Aïssa Danté, amie d’une nouvelle mariée est d’accord: « Je ne pense pas que cela soit dans notre tradition, mais je pense que c’est une bonne chose que la mariée s’éclate à la veille de son mariage, avec ses amis. Comme on le dit, le monde évolue. Ce genre de cérémonie a coïncidé avec notre ère, le 21ème siècle, donc nous en profitons bien ».
Quiconque connait le Mali sait que c’est un pays riche de cultures, de coutumes et de traditions, surtout pour ce qui concerne les cérémonies du mariage. Il y avait des festivités du mariage avant et après, avec les amies de la mariée. Mais force est de reconnaitre qu’aujourd’hui, on va vers la déperdition de nos traditions ancestrales, avec l’adoption de coutumes étrangères
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Selon Fanta Camara, une vieille dame d’une soixantaine d’années « Au regard de la tradition, une fois que le jour du mariage est annoncé, la mariée ne doit plus sortir sans l’accord de son « magnanmaka ». Cette vieille dame est censée s’occuper de la nouvelle mariée, avant et après son mariage. Certains endroits lui sont interdits, surtout à une certaine heure ». Elle ajoute « Les jeunes d’aujourd’hui pensent connaitre tout. Si tu leur dis ce qu’elles ne doivent pas faire, elles vont te répondre que le monde a changé. Alors que certaines choses n’ont pas changé du tout. Elles pensent que cela ne fait rien, mais les conséquences vont les suivre jusque dans leur foyer. Evolution du temps ne veut pas dire tout se permettre. Pourquoi les blancs ne font pas comme nous le faisions autrefois? Mais c’est nous qui allons toujours vers eux ».
L’enterrement de la vie de jeune fille. Ici, elle se fait seulement à des heures tardives. C’est-à-dire à partir de 23h et plus, en dansant, buvant, mangeant et en flirtant, avec des échanges de cadeaux, rien de plus.
La pratique de cette nouvelle cérémonie bamakoise diffère donc de celle des occidentaux, où les filles et leurs amis font la fête toute une journée. Chez les Toubabs, elle varie en fonction des coutumes locales, du milieu social, des villages, des pays, et de la culture. Justement, selon une certaine culture occidentale, la future mariée doit enterrer un cercueil à la fin de cette journée qui consacre la fin de sa vie de jeune fille. Ce cercueil va contenir des souvenirs, des objets de sa vie passée. Il sera ensuite enterré dans la chambre du premier enfant que va avoir le couple, en guise de porte bonheur.
En réalité cette tradition consiste principalement à passer du bon temps avec des amis proches, dans des festivités diverses, allant de la simple restauration à la beuverie, à la danse, à des activités sportives collectives ou individuelles durant lesquelles la future mariée est mise à l’épreuve.