Depuis un certain temps, un courant de contestation se dresse contre la prorogation de la transition au Mali. Au passage, les acteurs de cette option estiment qu’il n’y a pas lieu de tenir les Assises Nationales de la Refondation. Sommes-nous sur la même planète Mali ?
Depuis 2018, le Mali est la croisée des chemins. Le roi fainéant Ibrahim Boubacar Kéita et ses thuriféraires ont conduit le pays dans l’abîme à travers une mascarade d’élections : la présidentielle et les législatives. Après cinq (5) ans de destruction massive des biens de l’Etat, la partie saine et combattante de la population avait lancé l’alerte, invitant le sultan de Sébénicoro (nom du quartier résidentiel du roi sans souci) à démissionner purement et simplement. Mais Boua (son surnom) n’entendait pas de cette oreille. Il croyait au miracle. Mais s’il a réalisé ce miracle en se faisant réélire dans les conditions obscures et favorables à lui seul, il n’a pas su se maintenir car pour cela, pas de miracle, il faut travailler, or Boua le bourgeois et sa suite sont plutôt des jouisseurs.
Voilà que des voix s’élèvent pour enclencher la même rengaine. Aller aux élections au prix de l’hécatombe. Le hic, c’est qu’aucun d’eux ne peut sillonner les circonscriptions électorales de Ségou, Sikasso, Kayes, Mopti et du Nord à cause de l’insécurité récurrente. Faudrait-il envoyer les électeurs à la boucherie ? La prise en otage du regretté Soumaïla Cissé (paix à son âme) n’a donc pas servi d’enseignement ?
On a donc tort de s’apitoyer aux lamentations et aux rengaines de cette classe d’intrus et d’inutiles entrés dans l’art malgré lui-même, disait Henry Murger, Scènes de la vie, 1848). Le Mali doit rester sur le chemin de la refondation. Cela passe par la tenue des assises nationales avec qui voudra. Ceux qui ont hier tenu ici des assises sans les autres ne sauraient que « prendre le chemin en marche » selon IBK. Contrairement à eux, les acteurs de la transition ne sont pas éligibles. En quoi donc une prorogation, pour bien faire et nous sortir de l’abîme, pourrait gêner qui que ce soit ?
En vérité, ce qui gêne dans la prorogation, c’est que cette option dérange ceux qui ont pillé ce pays et vivent dans le cauchemar de la lutte contre la corruption et les malversations. Ils sont dans la logique d’utiliser l’argent volé au peuple pour se maintenir. Le temps joue en leur défaveur. Cependant, ils vont vomir ce qu’ils ont volé. C’est à ce prix que se bâtira le « Mali coura » ; le nouveau Mali.
Bref, malgré les aboiements des chiens, la caravane passe. Assimi et Choguel ne sauraient abdiquer, leur slogan demeure « la patrie ou la mort nous vaincrons », les patriotes veillent au succès. N’en déplaisent aux apatrides et aux taupes tapis dans l’ombre pour défendre des intérêts impérialistes au relent colonisateur. La prorogation est irréversible, le vin est tiré, il faut le boire. A vos marques…