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Relance des activités de la COMATEX par les autorités de la transition : 4,600 milliards pour le remboursement des dettes d’exploitation et sociales
Publié le lundi 15 novembre 2021  |  le sursaut
Industrie
© aBamako.com par A.S
Industrie textile : La seconde vie de FITINA
Bamako, le 18 décembre 2013 (Banankoro). L’unité industrielle Fils et tissus naturels d’Afrique (Fitina.sa) a reçu mercredi après-midi la visite du ministre de l’Industrie et des Mines, le Dr Boubou Cissé. La délégation ministérielle a été reçue par les responsables de l’usine qui lui ont expliqué les différentes péripéties qu’a traversées l’entreprise depuis son arrêt en 2006 et son redémarrage en mai 2011.
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Suite à la décision prise en Conseil des ministres par le Gouvernement de subventionner certains produits de première nécessité, le Ministre du l’Industrie et du Commerce, M. Mohamoud Ould Mohamed a animé vendredi dans la matinée, une conférence de presse à son département. Il s’agissait d’informer l’opinion nationale sur les causes de la flambée des prix de certains produits et d’assurer les consommateurs de la réaction du gouvernement pour atténuer les effets de cette flambée, notamment des produits de première nécessité. La relance des activités de la COMATEX a été aussi abordée par le ministre Ould Mohamed. A cet effet, l’Etat s’est engagé à payer 600 millions CFA au titre des salaires des travailleurs et apportera un appui global de 4,600 milliards pour le remboursement des dettes d’exploitation et des dettes sociales.
Les prix des produits de première nécessité ne cessaient de grimper. Et malgré les efforts du gouvernement, les prix de certains produits comme le sucre et le riz ont connu une ascension fulgurante. Et comme pour ne rien arranger, la rareté du pain durant la semaine dernière a failli empirer la situation déjà difficile pour le malien lambda. Dans cette situation intenable, des voix avaient commencé à se faire entendre dénonçant l’incompétence du Gouvernement face à cette « vie chère ».



A cet effet, le gouvernement de la Transition dirigé par le Premier Dr Choguel Kokalla Maiga a décidé de réagir et faire en sorte que les prix des produits de première nécessité restent stables. Pour ce faire, il a pris certaines décisions courageuses lors du Conseil de ministre du mercredi 10 novembre 2021, en abandonnant les droits de taxes sur chaque produit importé en assumant les pertes de revenus considérables.

Selon le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mohamoud Ould Mohamed, depuis plus d’une année les prix de certains produits connaissent une augmentation en raison essentiellement des facteurs exogènes combinés à un certain nombre de menaces endogènes. Il a indiqué que le gouvernement était conscient de cette situation, ce qui lui a amené à anticiper sur ces menaces à travers l’adoption et le renforcement des mesures d’atténuation de la hausse du prix des produits de première nécessité.

Des remèdes exceptionnels face à une situation exceptionnelle

« Ces efforts se sont traduits par l’octroi de subventions directes à la consommation ou à la production, voire l’abandon des droits et taxes à l’importation des produits comme le sucre, l’huile alimentaire, la viande bovine, le lait, les hydrocarbures, le blé, le gaz butane, la graine du coton etc. » a-t-il dit. Pour le Ministre Ould Mohamed, ces efforts ont entrainé une incidence budgétaire évaluée à plusieurs centaines de milliards de Francs CFA.

Pour abréger la souffrance des populations, il dira que l’Etat a pris également d’autres mesures d’ordre social visant à soutenir le pouvoir d’achat des populations. Notamment, l’harmonisation de la grille salariale, des transferts monétaires aux couches défavorisées, des distributions gratuites de médicaments, de nourritures et d’aliments bétail, le soutien aux entreprises affectées par le COVID-19, l’abandon de la TVA à la consommation de l’eau et de l’électricité pour les tranches sociales etc. « Dans la même veine, mon département a engagé des négociations des marges commerciales avec l’ensemble des partenaires économiques réunis au sein des différents cadres de concertation et du conseil national des prix », a-t-il déclaré. Et de dire que ces négociations ont permis la fixation sans coût du prix des matériaux de construction, du pain et du sucre.

Pour éviter le dérapage des prix et lutter contre la spéculation, il a déclaré que les structures techniques de son département ont accentué la surveillance des marchés. Ainsi, dira le ministre du Commerce, dans le cadre du suivi de l’effectivité des prix plafonds de certains produits de première nécessité fixés dans les cahiers de charges, les brigades de contrôle économique des structures déconcentrées de la DGCC déployées en permanence sur le terrain ont verbalisé des contrevenants à la règlementation en vigueur et procédé à la saisie de plusieurs produits impropres à la consommation. Et de poursuivre que durant cette année, les équipes de contrôle ont visité plus de 30.000 points de vente à travers le pays. Pour lui, ces opérations ont permis de recouvrer plusieurs dizaines de millions de FCFA au titre d’amendes transactionnelles entièrement versées au Trésor national.

« En outre, ces équipes ont pu retirer du circuit de commercialisation environ 200 tonnes de produits impropres à la consommation. Il a été procédé, partout ou les équipes sont passées, à l’affichage obligatoire des prix plafonds indiqués devant les commerces », a-t-il expliqué.

Les prix sur le marché international, dit-il, continuent d’augmenter à la faveur de la reprise des activités économiques au plan mondial qui s’accompagne d’une forte demande des produits de base face à une offre frileuse. Et d’indiquer que cette situation de hausse se répercute sur les prix sur le plan national. A cet effet, selon lui les prix du riz, du lait, du sucre, de la farine et du maïs sont supérieurs à leur niveau de l’année dernière à la même période. Cependant il a déclaré qu’ils notent toutefois un satisfécit par rapport au prix du mil, du sorgho, des matériaux de construction, d’hydrocarbures, du gaz, de la pomme de terre qui sont restés stables ou même à la baisse. En vue d’anticiper sur les menaces que constituent des incertitudes sur les prévisions de la campagne agricole en cours et la crise sociopolitique, il rappelé que le gouvernement du Mali a marqué son accord pour la réduction de 50% sur la base taxable à l’importation de 300.000 tonnes de riz, 60.000 tonnes de sucre et 30.000 tonnes d’huile alimentaire. Et de dire que cette opération coûtera 18 milliards de FCFA. « L’adoption des mesures démontre à suffisance l’engagement des plus hautes autorités à soutenir les populations durement éprouvées par les effets de la crise sanitaire, économique et sociopolitique », a-t-il déclaré.

Les bonnes nouvelles concernant la COMATEX-SA :

Le Ministre de l’Industrie et du Commerce a saisi cette occasion pour rappeler les actions entreprises par rapport au dossier de la COMATEX-SA. Sur ce dossier, il a tenu à informer des initiatives entreprises par le Gouvernement en vue de relancer les activités de la COMATEX-SA. Et à ce titre, il a déclaré que le Gouvernement de Dr Choguel Kokalla Maiga s’est engagé à payer 600.000.000 de francs CFA au titre des salaires des travailleurs. « Au plan institutionnel, l’Etat à travers mon département, poursuivra les discussions avec la société COVEC pour reprendre les activités. De même, au plan de l’équilibre financier, l’Etat apportera un appui global de 4,600 milliards pour le remboursement des dettes d’exploitation et des dettes sociales », a-t-il annoncé. Et de poursuivre que pour cela, le Gouvernement a décidé de la mise en place d’une administration provisoire chargée de reprendre les aspects sociaux et relancer les activités. Le ministre Ould Mohamed a ajouté que l’Etat conclura un contrat de performance avec la COMATEX-SA pour améliorer la gouvernance et renforcer ses capacités afin de permettre d’atteindre et de maintenir son équilibre d’exploitation. Par ailleurs, il dira que son département poursuivra des discussions avec des investisseurs pour l’ouverture du Capital de la société pour un partenariat stratégique.

Adama Tounkara (stagiaire)
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