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Prix du pain : La rencontre de la clarification ?
Publié le mardi 16 novembre 2021  |  L’Essor
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de presse du ministre du Commerce et de l`Industrie sur les prix des denrées alimentaires
Bamako, le 5 novembre 2021. Le ministre du Commerce et de l`Industrie a organisé une conférence de presse sur les prix des denrées alimentaires au siège du département, vendredi.
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Le ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed, rencontre aujourd’hui la Fédération des boulangers et pâtissiers du Mali et les meuniers, propriétaires ou dirigeants d’unités de fabrique de farine dont les leaders sur le marché national sont les Grands moulins du Mali, le Moulin du Sahel, le Moulin Danaya, les Moulins modernes du Mali, le Moulin M’bouna S.A et le Moulin Amawaï.




Cette rencontre se tient dans un contexte de flambée des prix des matières premières sur le marché international, consécutive à la reprise subite de l’activité économique dans les pays riches dont les économies avaient été plombées par la Covid-19. C’est pourquoi, l’on constate une hausse des prix des produits de grande consommation comme le riz, le lait, le sucre, l’huile alimentaire, le blé, etc.

Produit à partir de la farine de blé, le pain est au centre de la controverse ces dernières semaines. Les boulangers qui ont plusieurs fois observé des arrêts de production, restent déterminés à augmenter le prix de la baguette pour éviter de «vendre à perte».

Le gouvernement a jusqu’ici opposé un refus catégorique à cette hausse en exigeant le respect des prix consensuels définis par le cadre de concertation État, boulangers et consommateurs, qui a fixé le prix de la miche de pain de 300 g à 250 Fcfa, contre 125 Fcfa pour celle de 150 g. Cela après plusieurs rencontres entre le département et les boulangers.

Cette rencontre à laquelle prendront part les meuniers pourraient être celle de la clarification. Des consommateurs accusent les boulangers de refuser d’acheter la production nationale au motif que sa «qualité est instable ».

Ils s’approvisionneraient sur le marché noir où le sac de farine de 50 kg coûterait cher. Alors que l’État, selon eux, avait subventionné l’importation de blé pour permettre aux industries locales de produire en quantité et en qualité afin de vendre le sac de farine à un prix concurrentiel et éviter d’éventuelle hausse des prix du pain. Le gouvernement pourrait également, en tenant compte de l’évolution actuel des prix, proposer des mesures permettant aux boulangers d’éviter de produire à perte.

C’est dire que la réunion d’aujourd’hui sera décisive et pourrait déboucher sur le règlement définitif de la tension autour du pain. «Même le mardi prochain, je convierai encore les boulangers et les meuniers pour voir quel est ce problème parce que nous n’avons pas de problème de prix de la farine ni d’approvisionnement du pays en terme de ce produit.

Je suis prêt à discuter avec les acteurs pour trouver le consensus, mais je n’accepterai pas qu’après une entente, les gens partent fixer des prix surtout sur les produits que l’État a subventionnés. À cause de cette situation, l’État a perdu plus de 18 milliards de Fcfa», prévenait-il vendredi, lors d’une conférence de presse qu’il a animée dans son département.

Parlant de la situation des produits, le ministre Mahmoud Ould Mohamed a expliqué que les prix du riz, du lait, du sucre, de la farine et du maïs sont supérieurs à leur niveau de l’année dernière à la même période. «Nous notons toutefois, un satisfecit par rapport au prix du mil, du sorgho, des matériaux de construction, des hydrocarbures, du gaz, de la pomme de terre qui sont restés stables ou ont baissé», a-t-il souligné.

Pour éviter les hausses abusives de prix, les équipes de contrôle ont visité plus de 30.000 points de vente cette année, à travers tout le pays, a révélé le ministre Mahmoud Ould Mohamed. Ces opérations, s’est-il réjoui, ont permis de recouvrer plusieurs dizaines de millions de Fcfa d’amendes transactionnelles entièrement versés au Trésor public. Le ministre de l’Industrie et du Commerce a annoncé aussi qu’environ 200 tonnes de produits impropres à la consommation ont été rétirées du circuit de commercialisation.

Amadou GUÉGUÉRÉ

Source : L’ESSOR
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