Sadou Diallo, l’un des ténors de la CODEM de Housseini Amion Guindo vient de démissionner, claquant la porte. La raison de ce départ ? Divergence de position vis-à-vis de la transition avec le président du parti. Mais l’homme semble oublier ce qu’il avait déclaré il n’y a pas si longtemps.
A l’installation de cette même transition, monsieur Sadou avait déclaré « j’accorde tout mon soutien à la transition, mais à une seul condition : qu’elle respecte scrupuleusement les engagements pris. Car nous n’accepterons aucun changement de cap ».
Dans la même logique, Housseini Amion Guindo s’est opposé à la prolongation du mandat de la dite transition et au report de la date du scrutin.
Mais contre toute attente, monsieur Diallo se dresse contre l’action de son président pour démissionner. Et avec quel argument ? Tenez-vous bien, « parce que président Guindo combat la transition ! » Mais est-ce que les engagements qu’il tenait comme condition de son soutien ont-ils été respectés par l’équipe transitoire ? C’est à ne rien y comprendre !
Etonnant retournement de veste que celui-là ! La tare des politiques maliens, c’est de dire une chose et faire son contraire. Ce qui enlève toute crédibilité à leurs paroles.
Housseini Amion Guindo ne fait que suivre le mot du parti sur une décision commune prise par tous, y compris lui Sadou Diallo. Mais quelle mouche le piqua soudain pour qu’il en arrive à se rebiffer contre la démarche de son président ? Ou aurait –il oublié ses premiers propos ?
Dans un pays où tout est basé sur le clientélisme, on ne serait guère surpris de voir le démissionnaire hériter d’un poste de responsabilité à plus ou moins longue échéance.
Mais malgré ce départ inattendu, l’homme ne tarit pas d’éloges pour Housseini Amion Guindo : « C’est un vrai humain, un vrai homme, le seul politicien qui puisse montrer pattes blanches dans ce marigot aux crocodiles ». Assurément, Sadou Diallo excelle en contradictions.
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