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La pratique de l’esclavage au Mali : une bombe prête à sauter à tout moment
Publié le mercredi 17 novembre 2021  |  Toguna
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L’esclavage, pratique des temps obscurs, fut aboli au Mali depuis 1905. Et pourtant, par le fait d’esprits rétrogrades, la pratique a encore cours dans certaines régions du pays.

Les conflits dus au phénomène sont récurrents sur le territoire. Et dans certaines localités, on a assisté à des actes barbares perpétrés sur d’innocentes victimes prétendument traités d’esclaves. Pour la bonne et simple raison que leurs ancêtres furent asservis. Quelle raison déformée des temps modernes ! Car la modernité ne conçoit plus la chose (l’esclavage) abolie qu’elle est et rayée des pratiques humaines depuis belle lurette. Plus précisément par Victor Schœlcher qui osa en lancer le principe révolutionnaire

Les Nations Unies ont beau érigé des garde-fous et les organisations de droit de l’homme beau alerté, rien n’y fit, la honteuse et hideuse pratique connait encore de beaux jours dans certaines contrées du Moyen Orient comme l’Arabie Saoudite, ou en Afrique comme en Mauritanie, au Nigeria, et chez nous au Mali.

Le cas malien qui, jusque-là, se pratiquait sous cape, connait en ce moment un spectaculaire rebondissement ; mettant à nu les inégalités et les défaillances sociales. Et que de crimes contre l’humanité ! Face à la révolte de ces ‘’ esclaves modernes’’, la riposte fut foudroyante : des maisons incendiées, des biens saccagés, des coups et blessures mortels, des handicapés à vie…

Quelle vision à courte vue et quelle inconscience !

Contrairement à certains gouvernements qui ferment les yeux, comme celui de Mauritanie, pour encourager la pratique, l’état malien devra prendre le taureau par les cornes afin de juguler le fléau. Sinon, dans les temps à venir, un incendie dévastateur et meurtrier risque d’éclater sans coup férir.

Ce qui mettrait à mal un tissu social déjà fissuré et mal en point. Mais l’impression qui se dégage en ce moment, c’est que l’état malien ne semble pas prendre la chose au sérieux. Ou du moins, tarde-t-il à prendre les mesures qui s’imposent.

Mieux vaut prévenir que guérir. Une tournée d’information régionale est nécessaire, avec le durcissement des lois qui s’insurgent contre la pratique.

Il y va du salut du pays.

Ben Diakité Ladji de Balzac
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