Dès sa nomination comme ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, le professeur Amadou Keïta, dans le cadre de la sécurisation de l’espace universitaire et scolaire, a pris plusieurs mesures parmi lesquelles : l’annulation des deux protocoles d’accord avec le Cenou qui octroyaient environ 100 millions de F CFA à l’AEEM, le retrait de la gestion des parkings à l’AEEM. Voilà les raisons de la colère des leaders de l’association estudiantine contre le ministre Keïta.
Les comités AEEM de l’ENETP et de la FLSL ont marché le mardi dernier, pour disent-ils, exiger la reprise des cours. Chose très normale. Mais que se cachaient derrière cette marche ? Une guerre de l’association estudiantine, l’AEEM, contre le ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, le professeur Amadou Keïta. La preuve : certains de leurs slogans.
Ce que l’AEEM n’a pas toléré au ministre Amadou Keïta
L’espace universitaire était devenu un lieu de violence. Les étudiants, particulièrement les membres de l’AEEM s’entretuaient. Bref c’était de la jungle. Cette insécurité a été toujours dénoncée, mais aucun ministre de l’Enseignement supérieur n’avait eu le courage de prendre des mesures pour y remédier. L’AEEM était crainte, même par les autorités.
Dès son arrivée, le professeur Amadou Keïta, pour la quiétude dans les universités et établissements scolaires et la sécurité des élèves et étudiants maliens, a pris de fortes mesures.
En effet, selon une source bien introduite, quand le ministre Keïta arrivait, il y avait deux protocoles qui liaient le Cenou à l’AEEM. L’association estudiantine gagne, à travers ces deux protocoles, environ 100 millions de F CFA. C’était l’AEEM qui gérait les parkings dans les différentes universités. Ce qui voudrait dire qu’elle gagne des millions aussi dans la gestion de parking par an. La preuve : seulement dans les facultés de médicine et de pharmacie, les parqueurs reversent à l’AEEM 150.000 F par semaine selon une source.
Dès sa nomination comme ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, le professeur Amadou Keïta, dans le cadre de la sécurisation de l’espace universitaire et scolaire, a mis fin à tous ces business de l’AEEM. « C’est pour les différentes mesures fortes prises dans le cadre de la sécurisation de l’espace universitaire et scolaire que l’AEEM combat le ministre Amadou Keïta. Elle n’a pas digéré ces mesures », nous informe une source. Selon ce dernier, le ministre a pourtant, pris ces mesures pour l’intérêt des étudiants et l’avenir de l’école malienne. « Le ministre est de bonne foi. Il veut une école malienne apaisée et sécurisée. En prenant ces mesures, il a voulu apprendre aux responsables de l’AEEM qu’ils sont venus dans les universités pour étudier et non se faire de l’argent », précise un cadre de l’enseignement supérieur.
L’incohérence de l’AEEM
Les écoliers de l’enseignement fondamental, normal, primaire et préscolaire ont passé des mois à la maison du fait de la grève des enseignants, l’année passée. Les enseignants avaient même refusé de prendre part aux examens, à la correction. Où était l’AEEM ? Pourquoi il n’y a pas eu de marche pour réclamer la reprise des cours ? Pourquoi elle n’avait pas demandé la démission du ministre de l’Éducation nationale comme elle le fait actuellement ? Pourtant, lors de la sortie de l’ENETP et de la FLSL le mardi dernier, cette même association a fait sortir des élèves du lycée de Kalaban-coro. Mais pour but ?