Dans sa mission de lutte contre le banditisme sous toutes ses formes, le Service d’investigation judiciaire de la Gendarmerie nationale vient de démanteler un vaste réseau de fabrication de fausses cartes NINA à travers l’arrestation de plus d’une dizaine de personnes membres du réseau. A l’issue de l’enquête, il ressort également que ces fausses cartes NINA ont été utilisées pour soustraire frauduleusement plusieurs centaines de millions de nos francs dans plusieurs banques de la place.
De sources proches du dossier, tout est parti lorsque les autorités en charge de la gestion du fichier RAVEC ont été saisies pour vérifier l’authenticité de certaines cartes qui avaient servi à effectuer des opérations bancaires. Après vérification, il s’est avéré celles-ci étaient toutes fausses. Ainsi, sur autorisation du procureur de la République près le Tribunal de grande instance de la commune III, les limiers du Service d’investigation judiciaire de la Gendarmerie nationale ont diligenté une enquête.
Selon nos indiscrétions, en collaboration avec les responsables du RAVEC, l’équipe d’enquêteurs conduite par l’adjudant-chef Lamine Mantallah Traoré a mené les premières investigations qui ont permis de mettre la main sur un suspect qui rodait aux alentours de la Direction du RAVEC. Il était en possession d’un sac rempli de documents administratifs (fiches d’empreintes digitales, fiches individuelles, des photocopies des cartes d’identité et de passeports, des photos d’identité et divers autres documents).
Conduit dans les locaux du SIJ et soumis au feu des questions, le suspect a fourmi des informations précieuses qui ont conduit à l’interpellation de deux autres suspects. Ainsi, de fil en aiguille, d’autres personnes ont été interpellées.
Notons que grâce à la collaboration des agents du RAVEC, les enquêteurs ont réussi à démanteler le réseau en procédant à l’interpellation de dix autres suspects. Ainsi, au total, sur les treize (13) personnes interpelées dont dix agents de la direction du RAVEC.
Déférées devant le parquet de la commune, elles ont été toutes placées sous mandat de dépôt. Elles méditent désormais sur leur sort entre les quatre murs de la maison centrale d’arrêt (MCA) de Bamako.