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Durée de la transition au Mali : Des chefs coutumiers proposent la prolongation
Publié le samedi 20 novembre 2021  |  Aujourd`hui
Mali
© Autre presse par DR
Mali : qui Assimi Goïta a-t-il désigné pour organiser les Assises nationales ?
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Le Premier ministre de la Transition, Dr Choguel Kokalla Maïga, a rencontré les légitimités coutumières et religieuses du Mali au Centre international de Conférence de Bamako, le jeudi 11 novembre 2021. Venus des 19 régions du Mali, les chefs de village, de quartier et de fraction ont tous souhaité la sécurisation de leur contrée et la prorogation de la Transition.
L’objectif de cette rencontre historique pour le chef du gouvernement était de solliciter le soutien et la bénédiction des gardiens de nos coutumes et traditions en cette période de crise multidimensionnelle dans notre pays. Lors de cette cérémonie grandiose, tous les représentants des 19 régions du Mali disent apporter leur soutien indéfectible à la Transition et réclament sa prorogation. Pendant cette rencontre, les chefs de village et de fraction, les leaders religieux et coutumiers se sont dits également favorables à la tenue des Assises nationales de la refondation du Mali nouveau.



A les entendre, cela est le moyen idoine qui permettra à tous les fils du Mali de se donner la main pour la réussite de cette Transition. Chaque notable qui a pris la parole a expliqué les difficultés de sa région car les problèmes sont différents d’une région à une autre. Ce qu’on peut noter, c’est surtout le problème d’insécurité qui concerne tout le monde et tout le Mali.

Pour le représentant des participants du district de Bamako, ce jour est historique pour le Mali et c’est le départ de quelque chose de grand dans l’histoire du Mali. “Priorisons le Mali tout en mettant nos égos de côté. Chers chefs de village et leaders religieux, travaillons pour la réussite de la Transition. Disons la vérité à chacune des parties. Le monde entier nous observe, faisons en sorte que nous nous entendions”, demande Monsieur Niaré.

Monsieur Bamoussa Touré, coordinateur des chefs de quartier de Bamako a invité les Maliens à un sursaut national et à une prise de conscience, tout en acceptant de laisser nos différents de côté pour le bonheur du Mali. Il a promis l’accompagnement des détenteurs de la légitimité coutumière et traditionnelle aux autorités politiques actuelles du Mali pour l’apaisement du climat social.

Xavier Barka Traoré, le représentant de la délégation de Kayes, a proposé la prolongation de la Transition jusqu’à 5 ans. “Nous soutenons ce que le Premier ministre a dit à la tribune des Nation Unies. Nous soutenons cette Transition. Vous avez représenté dignement le Mali et le monde. On demande 5 ans pour la fin de la Transition à partir de janvier 2022 pour continuer les bonnes actions entreprises pour la construction du Mali kura”, a déclaré le chef de village de Yélimané.

Quant à El hadj Djibril Diarra de la région de Koulikoro, il indique aussi que sa région soutient la Transition et demande sa prolongation, également. Il a aussi dénoncé l’impérialisme et la pression de la classe politique malienne sur les autorités de la Transition. “C’est nous les autorités coutumières et religieuses qui servons d’amortisseurs au quotidien pour apaiser le climat social. Sinon les hommes politiques ont échoué. Sur 240 partis politiques au Mali, ils ne peuvent même pas avoir 2 millions d’électeurs, c’est écœurant”, a-t-il souligné.

Avant de poursuivre : “Nous soutenons fortement la Transition. C’est le peuple qui doit décider de quand la Transition va prendre fin, pas les politiciens. Nous vous soutenons parce que vous ne vous êtes pas aplati devant l’impérialisme”.

“Nous demandons la prolongation de la Transition et la tenue des Assises nationales de la refondation”, signale El Hadj Sidiki Diawara, le représentant de la chefferie traditionnelle et religieuse de Sikasso.

Quant aux représentants des autres régions du Mali, tous disent apporter leur soutien aux autorités de la Transition. Pour ces leaders traditionnels et religieux, les Maliens doivent se donner la main et s’unir pour la réussite de cette transition. “Nous, à Tombouctou, on ne peut pas parler d’élection. L’élection, c’est à Bamako. Ce que nous demandons aux autorités de la Transition, c’est d’assurer la sécurité des personnes et de leurs biens. C’est très difficile pour nous de nous déplacer aujourd’hui sans nous faire attaquer à cause de l’insécurité grandissante”, a fait savoir Oumar Alaye Touré de Tombouctou. “Toute la région de Gao soutient la Transition, mais nous vous signalons, Dr Choguel Kokalla Maïga, que nous sommes confrontés à un réel problème d’eau et l’insuffisance de pluviométrie risque de compliquer davantage le problème”, a plaidé le représentant de la légitimité coutumière et religieuse de Gao. Par ailleurs, le Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, dans ses propos, a insisté sur le rôle que jouent les légitimités traditionnelles et religieuses au Mali. Pour lui, ces leaders traditionnels, coutumiers et religieux, sont le socle de l’humanisme des Maliens.

Selon lui, le combat du gouvernement du Mali est de réussir une Transition de rupture et réussir la refondation de l’État. “Ce qui est attendu de vous est un devoir patriotique : soutenir la Transition, formuler des bénédictions à ses dirigeants”, martèle-t-il. Avant d’ajouter que les légitimités traditionnelles et religieuses, longtemps ignorées dans les concertations, seront désormais concertées comme les autres forces vives de la nation.

Au cours de cette cérémonie, la région de Ménaka a offert un tableau de souvenir au chef du gouvernement. Des enveloppes symboliques aussi ont été données par quelques régions pour soutenir la Transition et les forces armées maliennes.

Marie DEMBELE


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