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Boubou Cissé : Ambition présidentielle enterrée
Publié le dimanche 21 novembre 2021  |  Le focus
Cérémonie
© aBamako.com par Androuicha
Cérémonie de pose de la première pierre des infrastructures pédagogiques 2ème phase de la Cité Universitaire de Kabala.
Bamako, le 26 septembre 2019. Le Premier Ministre Dr. Boubou CISSE a procédé à la pose de la première pierre des travaux de construction des infrastructures pédagogiques qui consacrent ainsi la 2ème phase de la Cité Universitaire de Kabala.
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Le dernier Premier ministre d’Ibrahim Boubacar Kéita, après avoir un moment occupé la scène politico-médiatique, a disparu des radars. Boubou Cissé était parti auprèsde sa famille qui réside à Niamey après la tempête provoquée par l’éventualité de sa candidature à la prochaine
présidentielle sous les couleurs de l’Union pour la République et la démocratie (URD). A la croisée des chemins, l’ovni politique qu’il est devenu semble finalement opter pour sa carrière d’économiste à l’international.


La scène politique malienne serait trop risquée, voire dangereuse pour celui qui était perçu comme le dauphin naturel d’Ibrahim Boubacar Kéita qui l’avait porté au pinacle. Boubou Cissé a aujourd’hui totalement disparu des écrans radars dans le ciel malien vu les risques qu’il encourt avec les interpellations liées à la Loi d’orientation et de programmation militaire (LOPM) et surtout les tueries de juillet 2020.

Ses ambitions nationales contrariées, l’homme se serait résolu, avec une grande sagesse, à s’éloigner des terres maliennes trop brûlantes. Pour celui qui fut ministre dans tous les gouvernements du régime IBK de 2013 jusqu’à sa chute au 18 août 2020 alors qu’il venait d’être reconduit au poste de Premier ministre, chef du gouvernement, les soupçons de malversations et d’enrichissement illicite foisonnaient à volonté.

On a parlé d’une fortune amassée, un trésor de guerre qu’il avait commencéà constituer dès sa nomination au poste de Premier ministre succédant à Soumeylou Boubèye Maïga, devenu très impopulaire.

Cette nomination d’un économiste en son temps à la Primature
malienne dans un contexte sécuritaire très dégradé a surpris les partenaires du pays. Un diplomate, rapporte Jeune Afrique, n’a pu taire son étonnement de constater que le nouveau Premier ministre malien n’ait pas pris part à une réunion sur les questions sécuritaires au Sahel lors d’une conférence au siège des Nations unies à Washington. Sur le plan sécuritaire, les statistiques macabres font ressortir qu’il y a eu plus de morts sous Boubou Cissé. Compte à rebours pour les prétendants URD L’insécurité s’est tellement propagée un peu partout dans le pays que même la première région, qui était jusque-là épargnée des attaques, a eu sa dose.

"La preuve la plus irréfutable de l’exacerbation de la situation sécuritaire est l’enlèvement en pleine journée de la deuxième personnalité de la République, le chef de file de l’opposition Soumaïla Cissé à Niafunké dans la région de Tombouctou", fait remarquer un observateur averti.

Et pourtant c’est vers cette formation qu’il voulait se retourner lorsqu’il se trouvait à la croisée des chemins. Une décision qui mit en ébullition le principal parti d’opposition au régime d’IBK, son père spirituel. Boubou Cissé brillera finalement par son absence à la 10e conférence nationale de l’URD qui devra désigner le porte-drapeau du parti à la prochaine présidentielle.

Pour beaucoup, c’est sa candidature, considérée comme l’une des favorites, qui a créé la crise que vit présentement la formation.Parti pour une petite semaine auprès de sa famille au Niger, Boubou Cissé est depuis trois mois en vadrouille entre Niamey, Abidjan et des pays du Golfe. Une activité qui, pour certains, se justifie par le fait qu’il tente de faire intervenir les dirigeants de ces pays en sa faveur en vue de le blanchir dans des dossiers en instruction au Pôle économique et financier près le Tribunal de grande instance de la Commune III.

Son entourage parle d’une "chasse aux sorcières" par rapport à laquelle il se mettrait à l’abri en attendant que les feux de brousse terminent et qu’il soit blanchi comme ce fut le cas dans l’affaire de déstabilisation des institutions de la Transition dans laquelle il était impliqué et visé par un mandat.

On peut se poser la question de savoir aujourd’hui si Boubou Sidibé
n’était pas allé un trop vite en besogne, lui qui se prenait pour Jupiter et qui dans le miroir de la réalité politique se découvre cacochyme, déférent. Ainsi va la vie.
O. Bakel
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