Une dizaine d’agents suisses participent au corps de police des Nations Unies au Mali. En plein conflit, ils apportent leur savoir-faire aux gendarmes locaux.
La policière suisse se penche pour observer les impacts de balles. Huit ont percé la porte métallique de cette maison. Un jeune homme en sort, hagard. Vanessa* le questionne sur l’origine des tirs, mais il disparaît aussi vite qu’il est apparu. La peur est palpable dans ce village désertique, au nord-est du Mali. Quelques rues plus loin, un casque bleu britannique tend le bras vers le sol sablonneux, à l’endroit où dix hommes ont été exécutés. La policière s’agenouille, prend des photos, consigne quelques notes, documente l’horreur.
«C’est sûr qu’on ne voit pas ça quand on patrouille dans mon canton.»