Mme Sy Kadiatou Sow réagit contre les propos du premier ministre de la transition, Choguel Kokalla Maïga accusant la classe politique de l’air démocratique d’être responsable de tous les problèmes dont vit le Mali aujourd’hui. La militante du Mouvement Démocratique de 1991 s’est, encore une fois, dressée en sentinelle du régime démocratique « chèrement acquis au Mali » en répondant au chef du gouvernement.
Lors d’une rencontre avec les légitimités traditionnelles le 11 novembre 2021, le premier ministre de la transition au Mali, le Dr Choguel Kokalla Maïga a accusé les acteurs politiques de la troisième République d’être à la base de tous les problèmes dont souffre le Mali aujourd’hui. L’instauration du régime Démocratique n’aurait servi qu’à la « floraison d’associations et de partis politiques » qui n’ont pas eu d’impact positif sur gestion de l’Etat du Mali durant les trois dernières décennies. Visiblement, cette critique n’a pas laissé les acteurs du mouvement démocratique de 1991 indifférant, plus particulièrement Mme Sy Kadiatou Sow, président de l’association « alliance pour la Démocratie au Mali » (A.DE.MA). Dans un communiqué publié le samedi 20 novembre 2021, cette association a appelé le premier ministre à « à faire preuve de grande retenue » et d’ajouter que « de toute évidence, la réussite de la transition ne se fera pas sans dans la stigmatisation d’une partie d’une partie des acteurs politiques, notamment ceux du Mouvement Démocratique de mars 1991. »
Par ailleurs, le comité directeur de cette association estime que ces propos de Choguel Kokalla Maïga « s’inscrivent dans la logique de défense du régime qui a prématurément freiné l’élan patriotique de construction nationale du président Modibo Keita ». L’A.DE.MA a rappelé que les circonstances actuelles du pays ne donnent pas l’heure aux discours non rassembleurs. « Au moment où les maliens aspirent et réclament une union sacrée pour affronter les défis majeurs auxquels notre pays fait face, l’heure n’est pas aux discours tendant à la dispersion des forces» regrette cette association en se posant des questions sur comment, le premier ministre, chef du gouvernement compte-t-il « fédérer l’ensemble des forces patriotiques et susciter leur adhésion » pour réussir une transition de rupture ? ». En tout cas, cette organisation conduite par Mme Sy Kadiatou Sow a réaffirmé qu’elle restera toujours fidèle à sa mission de « sentinelle de la démocratie ». Aussi, a-t-elle invité tous les démocrates à « redoubler de vigilance et de détermination pour défendre et faire prévaloir les valeurs et les acquis de la démocratie chèrement conquise au Mali ».