Le Vendredi 19 novembre s’est tenue à l’Hôtel Onomo, la cérémonie de lancement de la campagne de défense des droits humains dans le monde. Un événement couplé avec les 30 ans d’anniversaire de l’Amnesty international Mali sous le thème « Ecrire pour les droits, ensemble nous pouvons changer des vies ». Une cérémonie présidée par le président de l’Amnesty International du Mali, Alassane Traoré en présence du Directeur exécutif par intérim de cette association, Hamane Touré et Salif Fofana, coordinateur de la campagne.
Le Directeur exécutif par intérim Hamane Touré a rappelé qu’écrire pour les droits a débuté il y’a de cela 20 ans à Varsovie, en Pologne, lorsqu’un groupe d’amis a décidé de célébrer la journée des droits humains le 10 décembre en organisant un marathon des lettres de 24 heures. Des 2 326 lettres rédigées, dit-il, en 2001 aux 4,5 millions de lettres, tweets et signatures de pétitions obtenus en 2021. Ce faisant, le concept ‘’écrire pour les droits humains’’ est devenue la plus grande campagne de protection des droits humains au monde. Ainsi, 400 000 personnes sont passées à l’action en 2020.
Pour sa part, le président de l’Amnesty International Mali a fait savoir que chaque année en décembre, des personnes du monde entier écrivent des millions de lettres et cartes postales pour soutenir celles et ceux dont les droits humains sont piétinés. Selon lui, ces sympathisants ont contribué à transformer la vie de plus d’une centaine de personnes. Les libérant ainsi de la torture, du harcèlement ou d’une incarcération injuste. Cette initiative porte fruit, comme l’attestent de nombreux témoignages de plusieurs victimes individuelles ou collectives. C’est pourquoi, il a invité ses sympathisants d’écrire des lettres pour demander une protection pour ces victimes ou réclamer justice pour elles.
Selon le coordinateur de la campagne, ‘’écrire pour les droits’’ est devenu le plus grand évènement mondial en faveur des droits humains.
Cette année, dira-t-il, l’Amnesty international réclame justice pour 10 nouvelles personnes et groupes qui font preuve de courage. Au nombre desquelles : une journaliste citoyenne incarcérée en Chine pour avoir publié des informations sur la pandémie du coronavirus, un défenseur de l’environnement emprisonné au Guatemala pour avoir fait campagne contre la destruction de l’un des fleuves sacrés de son pays, une adolescente reporter vivant en Cisjordanie occupée et une Mexicaine qui défend les droits des femmes, qui a survécu à une fusillade de la police.
Parlant le cas du Mali, selon Fofana, les actions concerneront l’esclavage par ascendance dans la région de Kayes. A cet effet, deux méthodes d’intervention sont en vue. La première méthode sera non violente et l’autre violente. Il dira que la non violente consiste à interdire aux membres de leurs familles et alliés d’acheter les articles des commerçants des prétendus esclaves et leur interdire l’accès à des mosquées et du cimetière.
Sur cette pratique, M. Fomba a indiqué que la situation risque de virer au drame, car les mises en garde des autorités administratives, les actions de sensibilisation ont montré leur limite.