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Dr. Keb après sa libération : « On n’a pas été maltraité, on n’a pas été frappé, ni insulté, mais il n’y avait pas de confort »
Publié le lundi 22 novembre 2021  |  le sursaut
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L’information avait déjà fait le tour de la toile le soir du lundi 15 novembre. Celle relative à la fin de captivité du rappeur, Amadou Kébé dit Dr Keb et Ousmane Coulibaly alias Bacozy, l’un des membres de son staff. Ce, depuis leur enlèvement le 29 juillet 2021 lorsqu’ils étaient en tournée pour une série de concerts à Tombouctou, précisément entre Ber et Gourma-Rharous. Ils ont regagné la capitale, le mardi 16 novembre dans la matinée et ont été reçus par le Président de la Transition, Colonel Assimi Goïta, accompagné de son Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga.
Comme une trainée de poudre, la nouvelle s’est répandue partout dans le pays. L’artiste-rappeur, Amadou Kébé dont le nom de scène est Dr Keb et un membre de son staff, Ousmane Coulibaly appelé Bacozy ont été libérés après presque 4 mois de captivité. Une prise en otage survenue lorsqu’ils étaient en tournée. Depuis lors, une véritable chaine de solidarité s’est établie par leurs fans, leurs collègues artistes et les autorités publiques et locales de Tombouctou. Avec cette libération, leurs vœux ont été exaucés.



Les anciens otages ont atterri à Bamako le mardi 16 où ils ont été reçus par le Président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta. A sa toute première interview accordée à la chaine nationale (ORTM) après cette mésaventure, l’artiste Dr Keb a reconnu que la liberté est la plus grande des richesses, avant de remercier le tout puissant, le Président de la Transition, toute la chaine du commandement et la population malienne.

D’après lui, ils n’ont pas été maltraités, ils n’ont pas été frappés mais ils manquaient de confort. « On tenait parce qu’on est des hommes seulement, donc si quelque chose t’arrive en tant qu’homme, selon les circonstances, il faut essayer d’encaisser et accepter. Cela fait partie de la vie aussi ».

Là-bas, on ne chantait pas, éclaircit-il. Il n’en avait pas la permission. Malgré tout, des fois qu’il chantait seul s’il voulait se remémorer un peu, il partait dans la forêt chanter légèrement, il y avait des larmes qui coulaient sur son visage mais qu’il s’en était habitué.

Parlant de leur privation à la liberté, il a soutenu qu’ils n’avaient pas droit à faire assez de mouvements et c’était toujours suite à des permissions de leurs ravisseurs. « Même si on devait aller se laver, il fallait prendre la permission, d’ailleurs tout ce qu’on avait besoin était acquis avec permission. La plupart (des ravisseurs) parlait Peulh mais il y avait aussi ceux qui parlaient Tamasheq et je pense que c’est les deux ethnies qui dominaient le coin » a révélé Dr Keb.

A rappeler qu’’ils étaient 5 à être pris en rapt le 29 juillet passé, notamment l’artiste Dr Keb, Ousmane Coulibaly dit Bacozy, Alfousseyni Touré, Aziz Maïga et Mohammed Maïga. Mais quelques mois après, 3 parmi eux ont été libérés, il ne restait que l’artiste Dr Keb et Bacozy, qui ont, à leur tour, recouvré la liberté, la semaine dernière.

Par Mariam Sissoko*

Après sa libération :

L’artiste Dr Keb adresse des remerciements à tous !

Après la libération de l’artiste Amadou Kébé dit Dr KEB et les membres de son staff le 15 novembre dernier, la cellule de crise mise en place pour la circonstance a organisé un point de presse hier dimanche 21 novembre à l’esplanade du Palais de la Culture Amadou Hampaté Bah. Un point de presse, pour remercier tous ceux qui ont œuvré de près ou de loin pour la libération de leurs amis et de montrer l’artiste au grand public.

C’est une foule immense composée des amis, des membres de familles de l’artiste, des fans et les collègues artistes tous venus voir la personne qui leur a manqué près de 3 mois, qui était présente à ce point de presse. Brusquement leur artiste préféré , Dr KEB avec le drapeau du Mali à la main a fait son apparition. Des cris de joie sortaient de partout. Ses fans étaient très contents de le voir bien portant le sourire aux lèvres.

Le président de la Cellule de crise qui a été mise en place lors de la circonstance, Modi TOGO, a saisi cette occasion pour remercier les autorités, notamment le Président de la Transition le Colonel Assimi Goïta pour la disponibilité de son équipe de recherche et tous ceux qui ont contribué de près ou de loin pour la libération de leur artiste et les membres de son staff. Et d’annoncer que la cellule est finalement dissoute après leur libération.

Dans son intervention, l’artiste Dr KEB a tenu tout d’abord à rendre grâce au bon Dieu et de montrer sa joie après leur libération.

« Je suis maintenant avec ma famille, mes amis, mes fans. Je ne peux que remercier le tout puissant. Jusqu’à maintenant je n’arrive pas à croire que je suis avec vous, tellement que je suis content », a-t-il dit. Et de tenir à remercier toutes les personnes de bonne volonté qui se sont manifestées pour leur libération. « Vous, qui avez été là pendant mon absence et m’avez soutenu, je vous en serai toujours reconnaissant. Vous m’avez montré que vous m’aimez, jamais je n’oublierai cela », a-t-il-dit. Il a de nouveau salué les autorités pour leur dévouement et leur soutien qui n’ pas fait défaut envers la cellule de crise. Pour l’artiste, ce qui lui a un peu choqué pendant toute cette privation de liberté c’est de voir jusqu’à présent qu’il y a des zones d’habitation, où on y trouve ni eau, ni nourriture et de dire que les habitants de ces zones sont livrés à eux-mêmes avec l’insécurité grandissante. Il a finalement déclaré qu’il sera toujours avec ces personnes et œuvrera pour que la paix revienne dans notre pays. « Tout ce qui ne nous tue pas, nous rend fort », a-t-il dit.

Sur cette tribune, des proches et les membres de la famille de l’artiste et son staff, de la fédération des artistes du Mali, tous ont exprimé leur joie et remercié les autorités qui n’ont ménagé aucun effort pour la libération des leurs.

Adama Tounkara (stagiaire
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