Depuis quelques semaines, les fonctionnaires de l’Etat du Mali sont interdits de quitter le territoire national par voie terrestre ou du moins par les frontières terrestres.
Les nouvelles autorités de la transition malienne ont instruit à tous les postes de gendarmerie et de police de ne pas laisser passer un fonctionnaire de l’Etat du Mali. C’est du moins l’information reçue à un des postes de contrôle sur l’axe Sikasso Yeremakono (frontière avec le Burkina Faso). Ce jour en partance pour Ouagadougou, à un poste, le chef du groupe de journalistes se présente avec un ordre de mission dûment établi et signé par la Maison de la presse du Mali. L’agent en face (un gendarme) après avoir pris du temps à bien lire le document à lui présenté, se rend compte qu’il a affaire à des journalistes. Il a cherché à savoir s’il y a parmi les hommes de médias un fonctionnaire de l’Etat. La réponse a été que tous les passagers sont des journalistes de la presse privée. Il a insisté et demandé s’il y a un qui est de la presse publique. La façon d’insister nous a poussés à lui demandé les raisons. Sans trop de bavardage sur la question, il dit : « On nous a instruit de ne laisser passer aucun fonctionnaire du secteur public sauf celui a une autorisation express ». Et de continuer « Vous êtes journalistes, vous savez plus que moi…». Nous voilà reprendre le chemin de Ouaga avec des questionnements parfois faire des extrapolations. Pourquoi, une telle mesure à l’encontre des fonctionnaires étatiques ? ; Que s’est-il passé ? Empêcher un fonctionnaire de l’Etat de quitter le territoire pourrait être consécutif aux multiples arrestations des directeurs, ministres et autres financiers qui seraient soupçonné d’avoir leurs noms dans les affaires de corruption ou de détournement de fonds.