Des combattants islamistes qui s’étaient fait arrêter par les forces françaises dans le massif montagneux de Tegharghar ont été libérés par le MNLA qui contrôle la prison de Kidal. C’était le mardi 24 septembre dernier à Kidal. Ces hommes étaient détenus à Kidal depuis leur arrestation. Ils ont été interrogés par les forces françaises avant d’être mis à la disposition du CICR (Comité international de la Croix-Rouge). Parmi eux, des Maliens et Burkinabé et, dit-on, un Algérien. Le CICR s’est chargé de conduire ces ex-combattants auprès de leurs parents avec le concours de la MINUSMA.
Gao : ALLEGATIONS D’ABUS SEXUEL
Le porte-parole du secrétaire général de l’ONU, Martin Nesirky, a déclaré hier à New York que la MINUSMA a pris connaissance d’allégations de mauvaise conduite de certains de ses Casques bleus, notamment d’un cas d’abus sexuel. L’incident en question se serait produit les 19 et 20 septembre à Gao.
« Le secrétaire général examine ce problème avec le plus grand sérieux et, conformément aux procédures en place, est en train de notifier les pays contributeurs de troupes », qui « portent la responsabilité d’ouvrir une enquête et de veiller à prendre les mesures disciplinaires et judiciaires appropriées si les allégations s’avéraient fondées », a-t-il déclaré, rappelant par ailleurs que « la MINUSMA adhère aux standards de conduite les plus élevés possibles pour tous ses personnels, militaires, policiers et civils ». Le secrétaire général fera tout son possible pour qu’une enquête rigoureuse soit ouverte et, « le cas échéant, que des comptes soient rendus », a assuré Martin Nesirky.
Contacté par nos soins, le responsable du service presse de la MINUSMA, Oliver Salgado a indique : « la mission a également porté assistance à la victime et continue d’être en contact avec elle », avant d’ajouter que « le pays contributeur de ces troupes est actuellement en train d’être officiellement informé de ces incidents. Il lui revient en effet d’enquêter sur cette affaire et de s’assurer que des sanctions disciplinaires ou judiciaires soient appliquées si les faits sont avérés. La MINUSMA offrira tout le soutien nécessaire au pays contributeur de troupes concerné dans l’action qu’il jugera opportune en cas de vérification des allégations ».
Notre confrère Olivier Salgado a rappelé que « les Nations unies ont une politique de tolérance zéro pour toute forme d’exploitation sexuelle ou abus. S’ils sont avérés, de tels comportements sont déplorables et inacceptables ».