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Respect des prix : Vers la mise en place d’une brigade de veille
Publié le mardi 23 novembre 2021  |  la preuve
Conférence
© aBamako.com par AS
Conférence de presse du ministre du Commerce et de l`Industrie sur les prix des denrées alimentaires
Bamako, le 5 novembre 2021. Le ministre du Commerce et de l`Industrie a organisé une conférence de presse sur les prix des denrées alimentaires au siège du département, vendredi.
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C’est presque devenu un exercice hebdomadaire pour Mahmoud Ould Mohamed, ministre de l’Industrie et du Commerce. Sa mission : apporter des clarifications et les mesures prises par l’Etat dans le but d’amoindrir le prix de panier de la ménagère. Pour la conférence de presse de ce vendredi 19 novembre 2021, le ministre de l’Industrie et du Commerce a déclaré la mise en place d’une brigade de veille pour faire respecter les prix.
Comment soulager l’opinion publique face à la flambée des prix des produits de première nécessité dans un pays qui traverse des crises multidimensionnelles. Voici, entre autres, la tâche du ministre de l’Industrie et du Commerce, Mahmoud Ould Mohamed. À l’en croire, la stabilisation des prix des produits de première nécessité demeure une des préoccupations majeures du Président de la transition, colonel Assimi Goïta. Aux dires du ministre, c’est la raison pour laquelle, au cours de sa session ordinaire du 10 novembre 2021, le Gouvernement a marqué son accord pour l’octroi d’une subvention sous forme de réduction de 50% de la base taxable à l’importation de 300 000 tonnes de riz, de 60 000 tonnes de sucre et 30 000 tonnes d’huile alimentaire.



Il ajoute que ces mesures d’urgence viennent conforter celles déjà en cours, à savoir la subvention du gaz, des hydrocarbures, des médicaments essentiels, de l’eau, de l’électricité, des intrants et équipements agricoles, des engrais et des exonérations douanières et fiscales accordées aux entreprises en difficulté pour le maintien des emplois. « Tous ces efforts du Gouvernement se chiffrent à des centaines de milliards de nos francs délaissés pour le bien-être des populations maliennes dans un contexte de rareté des ressources budgétaires », a déclaré le ministre.

Dans ses clarifications, il a laissé entendre que sur le marché international, le prix du riz indien a baissé de 25%, tandis que celui du riz thaïlandais est resté stable. Le riz se négocie sur les plateformes portuaires à 230 000 FCFA la tonne, contre 215 000 FCFA la tonne, il y a trois (03) mois. Le cours mondial du sucre s’établit à 524 dollars la tonne, enregistrant ainsi une hausse de 27% par rapport à l’année dernière. L’huile est négociée à 1 181 dollars la tonne, contre 918 dollars la tonne l’année dernière, à la même période. Le cours mondial du blé de meunerie a enregistré une hausse de 39% par rapport à l’année passée, pour s’établir à 295 euros la tonne.

Par ailleurs, il dira que ces actions de contrôle seront précédées d’une campagne de communication, d’éducation et de sensibilisation dans la mise en œuvre de laquelle la contribution de tous les organes est vivement sollicitée. Il ajoute : « Pour l’effectivité des prix indicatifs plafonds fixés des équipes de brigade de la Dgcc, appuyées des éléments des forces de sécurité seront bientôt déployées sur le terrain », dira-t-il.

Et par la même occasion, il appelle les associations des consommateurs à se joindre aux services techniques du ministère pour amplifier ces actions citoyennes à l’endroit de leurs membres.

Et pour assurer l’opinion sur l’ensemble des prix de quelques produits, il dira que le pain de la baguette de pain de 300g est maintenu à 250 FCFA, jusqu’à la tenue des états généraux du pain. Interrogé sur les initiatives pour booster la production locale en sucre et blé, il dira que l’insécurité est le seul frein. Par la même occasion, il dira que la capacité de production des deux usines de sucre est de 100 000 tonnes.

Selon Modibo Keïta, PDG du groupe Gdcm, non moins président de la filière blé, il a souligné que les efforts du ministère sont considérables. Mais la situation actuelle du blé dépasse le département. Car c’est une situation mondiale. Le prix du sucre du carburant et le transport ont aussi augmenté, dira-t-on.

Pour Mamadou Lamine Haïdara, président de la filiale pain, c’est un problème qui date de longtemps. Mais le département est en train de faire d’énormes efforts. « Nous sommes en pourparlers. Car c’est une situation qui change du jour au lendemain. Pour l’instant, nous nous engagerons avec le gouvernement à fixer le prix du pain à 250 FCFA. Mais cet accord prend fin au mois de décembre », a-t-il dit.

Adama TRAORÉ
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