SociétéPratiques « indignes et illégales » au sein des milieux scolaires et universitaires du Mali : Le secrétaire général du bureau de l’AEEM tire la sonnette d’alerte
Au cœur des milieux scolaires comme universitaires, des individus mal intentionnés se livrent, chaque année, à des pratiques ou attitudes salissant l’image de l’Association des Élèves et Étudiants du Mali. Auparavant permis et même chéri, le même système, ayant progressivement contribué à la déliquescence des valeurs syndicales du mouvement, est de nos jours, combattu par Siriman Seydou Niaré et son équipe, secrétaire général de l’AEEM.
« Le secrétaire général du bureau de l’AEEM tient à informer les promoteurs d’écoles privées (secondaires et supérieures) sur des pratiques indignes et illégales de certaines personnes, membres ou non de l’AEEM, dans les établissements scolaires », lit-on dans un communiqué. Le but unique desdits individus est, poursuit-on, « de faire revenir l’ancien système de gérance de l’association des élèves et étudiants du Mali (AEEM), à savoir : le gain facile ; la violence… ».Dans ce communiqué publié le 23 novembre 2021, le secrétaire général du mouvement syndical annonce, avoir constaté avec des preuves à l’appui, que des personnes utilisant le logo de l’AEEM : négocient et signent des partenariats avec des établissements, pour bénéficier des biens en leur faveur. « Nous constatons avec consistance et preuve que certaines personnes, en se mettant sous la couverture de l’AEEM ou utilisant son logo, se rendent dans des établissements scolaires, pour créer un partenariat entre eux, dans le but de bénéficier des biens en leur faveur », déplore-t-on dans le communiqué. Ces contrats illégalement formés, mentionne-t-on, sont contre l’objectif principal de l’AEEM. Créée à l’occasion des mouvements de contestation contre le défunt régime du feu Moussa Traoré, ex-président du Mali, cette association a pour objet principal de défendre les intérêts matériels et moraux des Élèves et Étudiants maliens, précise Siriman Seydou Niaré. Pour alors mettre un terme à ces pratiques auxquelles endurent, chaque année, les milieux scolaires et universitaires, le nouveau secrétaire général dit tirer la sonnette d’alerte. Joint par nos soins, Siriman Seydou Niaré a été clair : « Les pratiques proprement dites n’ont pas encore commencé cette année. Nous avons fait ce communiqué pour alerter les promoteurs d’établissements, afin qu’ils prennent des précautions en la matière. Il y a des personnes qui ternissent notre image et celle de l’AEEM, à travers ces mêmes systèmes et pratiques qui ne sauraient continuer ». D’après lui, les établissements ayant été victimes de ces pratiques « frauduleuses et indignes » sont nombreux à Bamako, capitale du Mali, tout comme dans les régions et d’autres localités. « Ils sont nombreux à le faire, on ne peut pas canaliser tout le monde. Il peut y avoir des anciens militants de l’AEEM qui ont fini avec leurs études, mais qui continuent avec ces mêmes systèmes », a-t-il confié. Et d’être clair : « On ne peut pas empêcher les gens de passer dans les établissements, mais nous disons simplement aux promoteurs et différents responsables d’établissements de faire attention ». Ce qui l’amène à solliciter l’implication des uns et des autres, pour mettre un frein à la chose.