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Inondations / les eaux rages au Mali: le point ferme d’IBK
Publié le jeudi 26 septembre 2013  |  Pays Emergent


© AFP par HABIBOU KOUYATE
Inondations à Bamako
Mercredi 28 Aoùt 2013 à Bamako, les inondations ont fait des pertes matérielles et en vie humaine


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Au nombre des désagréments qui ont tendance à affecter l’Afrique de l’ouest en termes de fatalité, on déplore les inondations. Voici bien un phénomène récurrent qui chaque hivernage que Dieu fait plonge des communautés entières dans la totale déprime. Le pire est que les autorités ne le lèvent le doigt que pour faire le bilan des dégâts. Il en est ainsi du cas du Mali, sauf que pour une fois le tout nouveau président de la république se détermine à en découdre définitivement avec ce phénomène né des eaux qu’il estime maitrisables. De quoi s’attendre à ce que de systèmes érigés en principes ou des hommes subissent les conséquences d’une enquête approfondie déjà en marche.
Le ton avait été donné en ce début d’hivernage dans la capitale du Kénédougou. Comme par enchantement la pluie ne rate pas son rendez vous dans cette localité jugée zone de forte humidité par excellence. Cette année les populations de Sanoubougou, n’ont du leur salut qu’à la dextérité et la promptitude des agents de la protection civile. Rappelons que ce quartier est riverain de d’un vaste marigot traversant la ville et s’offrant dans cette partie précise un vaste lit vite occupé par des habitats spontanés. Dans des circonstances du genre, les regards sont toujours portés sur la municipalité qui s’ingénue à démontré sa bonne foi pour avoir curé et à temps les quelques collecteurs essentiels de la ville.
Quant au sinistre de la capitale, il est dit que de mémoire de bamakois, un demi siècle se serait écoulé sans que des précipitations engendrent des dégâts d’une telle ampleur en termes de perte en vie humaine et matérielle.
Du temps, on en mettrait encore avant d’oublier la catastrophe qui a plongé les habitants de la capitale dans la détresse 28 aout, et du 4 septembre 2013.
Au fait se dit-on, les services de prévisions du temps se donnent-ils la peine d’aller à un judicieux du ciel pour en extraire des signaux d’alerte ? Même si s’était le cas, qui en aurait cure, en tout cas, pas le citoyen lambda, plutôt préoccupé à la quête de sa pitance qu’à prêter une oreille attentive à ce qui peut advenir de lui le lendemain.
La ville de Bamako, de surcroit district et non moins capitale du pays se prévaut à coup sur d’un schéma directeur assorti d’un plan d’urbanisation. Il en est de même pour les autres capitales régionales ayant connu la même tragédie. En aurait-on, sur ces différents sites, exfiltré des sous chapitres autorisant la construction des habitations dans les lits des marigots, des caniveaux, dans les grottes, sur les flancs de la colline, sur les emprises des sites de l’énergie ou de la voie ferrée ? Non à l’évidence. Même si c’était le cas, le trop pressé à s’offrir un toit et l’oppressé des rigueurs de location en auraient-ils cure ? Ceux-ci pourraient, entre autres, établir l’origine de la prolifération de concessions anarchiques sur des sites dont on ne sera convaincu du risque qu’au sortir des épreuves comme celle vécue ça et là à travers le pays.
. Si la solidarité spontanée a pu éviter le pire en certains endroits, elle serait venue trop tard quelque part dans les quartiers de Banconi et Sangarébougou en commune I, de Talico en commune IV et de Bougouba en commune II. Dans un registre des plus sinistres, ces différents secteurs de la ville jouxtant malencontreusement le passage des eaux ont récusé un désastre du jamais vu. De part et d’autre, les courants d’eau d’une allure vertigineuse n’ont rien épargné sur leur passage. Des personnes aux concessions entières en passant par des meubles et véhiculés, les vagues ont semblé tout conduire sur leur passage. Dans leur pénible navette sur les lieux du sinistre, les autorités communales et même nationales ne pouvaient que deplorer le dégât aux cotés d’une population extenuée, à pied d’œuvre depuis le matin pour sauver ce qu’il en reste de possible. Encore une fois, la volonté politique devra se contenter d’en établir un bilan et se fondre en compassion devant le millier de sans abri et la cinquantaine de corps jonchant les planchers des morgues de la ville, pour parler du cas spécifique de Bamako. D’une manière générale, la suite à donner à l’opération, portera sur des dispositions urgentes de recasement des sinistrés avec à l’emporte pièce, soins de santé et nourriture.
La croix rouge, partenaire de fait va donner le ton à la satisfaction des populations éprouvées et sous le regard des structures nationales appropriées. Sur leurs traces, des tonnes de vivre et des nattes et couvertures, moustiquaires imprégnées seront déposés sur les sites de fortune dégagés pour la circonstance. Et, pour parer au plus pressé, des salles de classe sont des destinations de prédilection, d’ici l’ouverture des écoles attendues pour quelques semaines. Les actions auraient du en rester là si le ton, on ne peut plus ferme du Président ne s’y était pas inventé. Liant l’acte à une promesse tenue le jour de son investiture, le Ibrahim Boubacar KEITA, n’a pas manqué de mettre en place une commission en charge de plonger dans le monde combien obscur du foncier malsain en amont ou en aval de cette catastrophe récurrente. Il reste à espérer que le résultat né décès enquêtent ne pourrissent dans les tiroirs comme il est d’usage dans les épreuves du genre. C‘est peut être à ce prix que la vie du malien vaudra son prix inestimable.


LA REDACTION

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