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Perception de la Transition en cours au Mali : L’imam Mahmoud Dicko désormais aux antipodes du chérif M’Bouillé Haidara
Publié le lundi 29 novembre 2021  |  aBamako.com
Cérémonie
© aBamako.com par A S
Cérémonie de remise de trophée "personnalité de l`année" à l`imam Mahamoud Dicko
Bamako, le 07 novembre 2020 Le forum Libre, une organisation de la société civile a décerné le titre de « Personnalité de l’année 2020 » à l’imam Mahmoud Dicko
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Les deux figures religieuses les plus importantes du Mali, celles que l’on peut taxer sans risque de se tromper, par les plus grands faiseurs de roi dans notre pays, ne fument plus le même calumet dans leur perception de la transition du colonel Assimi Goïta. Réputés jusqu’ici homogènes dans leur suivie de la scène sociopolitique du Mali, l’imam Mahmoud Dicko et le chérif M’Bouillé Haidara, puisque c’est d’eux qu’il s’agit, sont sur le point de se regarder en chiens de faïence.

C’est du moins ce qui est désormais prévisible après la sortie faite le dimanche 28 novembre 2021 par l’imam de Badalabougou. Longtemps resté discret depuis les manifestations de 2020 ayant entrainé la chute du régime IBK, le très influent Dicko a mis en garde la junte militaire au pouvoir sur la "gestion actuelle" du pays, qui "ne va pas", s'adressant ainsi au colonel Assimi Goïta à l’occasion d’une conférence de presse consécutive à une cérémonie de lecture de Coran pour la paix et la cohésion au Mali. Mahmoud Dicko a ensuite lancé un plaidoyer sur la situation qui prévaut dans notre pays en demandant à la communauté internationale, singulièrement aux pays voisins de la CEDEAO, leur indulgence, leur compréhension et leur accompagnement envers le Mali.

''Notre pays traverse une situation difficile aujourd'hui, la désintégration de ce pays où son effondrement aura des conséquences fâcheuses pour toute la région. Nous demandons de faire preuve d'indulgence à notre égard. Nous remercions les pays de la communauté internationale pour leur accompagnement qui n'a pas fait défaut.

Le peuple malien est un peuple reconnaissant. Nous ne sommes pas un peuple ingrat. Certes, nous ne sommes pas un peuple soumis, mais nous ne sommes pas un peuple ingrat '', a-t-il indiqué.

L'imam rame ainsi à contre courant du Chérif de Nioro qui, lui, avait invité le 7 novembre dernier les Maliens à rejeter les propositions de la CEDEAO. « que personne ne se soucie de l’embargo de la Cedeao, ça va passer ! » avait-il lancé dans sa prédication de ce jour-là avant de signifier tout son soutien aux tenants actuels du pouvoir : « Nous soutenons nos enfants, qui sont au pouvoir. Unissons-nous pour les soutenir ! On demande aux autres de nous soutenir dans notre souffrance. Qu’on laisse nos enfants travailler à ramener la paix et la sécurité dans notre pays ».

Qu’est-ce que cette transition a donc divisé les Maliens ! Est-on tenté de s’exclamer quand on sait que la divergence des points de vue ne se limite pas seulement à ces deux leaders religieux. Les dissensions nées de la tenue à venir des Assises Nationales de la Refondation (ANR), sont elles aussi loin d’être un secret de polichinelle sur la scène politique actuelle. N’est-ce pas là des facteurs qui ne font que trainer notre Maliba dans sa crise qui a déjà trop duré ?

ANDROUICHA






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