La symbiose qui a toujours caractérisé les Maliens établis à l’extérieur est malmenée. Elle est en passe d’être compromise du fait du comportement du ministre de tutelle, Alhamdou Ag Ilyene, jugé tendancieux. Des sources proches du dossier, il y a des manœuvres subversives que le ministre Ag Ilyène concocte au profit d’un clan qui ne représente rien dans la diaspora.
Maillon important dans la vie de la nation de par son apport économique, le vivre ensemble est la chose la mieux recommandée au sein de la diaspora malienne. Un aspect jusque-là bien partagé par les Maliens de l’extérieur qui étaient enviés par d’autres communautés.
Mais, apprend-on, ces derniers temps, cette cohésion de la diaspora malienne serait mise à rude épreuve.
Dans les coulisses, il se raconte que l’ex-gouverneur de Nioro du Sahel ne travaille pas à la cohésion des Maliens établis à l’extérieur. D’autres estiment qu’il n’a pas digéré la réélection d’Habib Sylla à la tête du Haut conseil des Maliens de l’extérieur.
Depuis août 2021, ces manœuvres dilatoires ont été décelées au cours de sa tentative d’explication des conditions et les contours qui ont marqué le report à plusieurs reprises de la 7èmeconférence du Haut conseil des Maliens de l’extérieur. A cette occasion, loin des faits, ces explications ressemblaient à un réquisitoire du Haut conseil. Ce qui fera rougir un membre de la délégation du Hcme, venu pour la rencontre. Ce dernier, excédé par les propos du ministre de tutelle, indique-t-on, s’est permis de l’interrompre et de le contredire en des termes quasi désobligeants, créant l’émoi chez les officiels, y compris le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga qui n’en revenait pas. Toutefois, c’est ce sentiment de “ras-le-bol” était partagé par les délégués venus pour la cause. Car, ils avaient aussi différé toutes leurs activités pour participer à une conférence du renouvellement du bureau du Haut conseil censé n’excéder trois (3) jours. Malheureusement, la conférence élective du Président de la faîtière des Maliens de l’extérieur a connu trois reports. Au lieu de trois jours, les Maliens de la diaspora s’en sont retrouvés à des mois d’attente sans réel fondement.
Les faits
Plusieurs sources concordantes rapportent que ces manœuvres n’étaient pas fortuites. Elles préparaient minutieusement la mise en selle d’une autre association qui a du mal à s’affirmer auprès de la diaspora. Ce, à travers la mise en application des manœuvres dilatoires visant à faire barrage à la candidature de Habib Sylla. Pire, ladite association, qui prétend défendre les intérêts de la diaspora, n’a de représentation qu’à l’intérieur du pays.
Eu égard aux récriminations susmentionnées, d’aucuns sont tentés de conclure que le manque de vision du ministre Ilyene à rassembler les Maliens de l’extérieur divise.
Une mission inopportune en Afrique centrale
La mission de prise de contact du ministre des Maliens établis à l’extérieur et de l’Intégration africaine Alhamdou Ag Ilyene, effectuée du 30 septembre au 11 octobre 2021, n’aura été qu’échec et mat. L’objectif principal, qui était de s’enquérir des préoccupations des compatriotes afin d’apporter des solutions idoines, n’a quasiment pas été atteint. Car, en la matière, pour entrer dans l’Histoire, la mission devrait se rendre dans les pays où nos compatriotes sont en grande difficulté. Notamment en Libye, Algérie, Mauritanie et Guinée Équatoriale, où nos compatriotes ont récemment fait l’objet d’agressions barbares. Mais, il se trouve que lors de la tournée du Département, ces pays ont été écartés.
Au cours de cette mission, précise-t-on, la délégation ministérielle a visité 4 pays dont 36 personnes à Brazzaville (Congo Brazzaville), 68 à Kinshasa (RDC), 60 à Douala (Cameroun) et à Libreville (Gabon), 46 personnes. Pour un séjour qui s’est étalé sur 12 jours, Alhamdou Ag IIyene n’a rencontré que 210 Maliens. Ce qui fera dire à bon nombre de personnes que cette visite a été inopportune.
Après cette tournée, des messages d’indignation de certains Maliens établis à l’extérieur ont retenti. D’aucuns estiment qu’elle a révélé l’intention réelle du ministre de vouloir avoir une mainmise sur l’association faîtière des Maliens établis à l’extérieur. D’où son acharnement à vouloir coûte que coûte mettre sur orbite une autre association dénommée Camex.