Le projet de finances de 2022 prévoit 2130,721 milliards de FCFA de recettes contre 2 748,285 milliards, soit un déficit global de 617,564 milliards de FCFA, contre 652,927 milliards de FCFA en 2021. Lapremière partie consacrée aux conditions générales de l’équilibre budgétaire et financier a été adoptée par le Conseil national de transition, (CNT).
Après des heures de débats, les membres du Conseil national de transition (CNT) ont adopté la première partie de la loi de Finances, présentée par le ministre de l’Économie et des Finances ce jeudi 25 novembre 2021, par 101 voix pour zéro voix contre et zéro abstention.
Cette première partie présentée dans un Document de programmation budgétaire économique pluriannuel (Dpbep) évalue le niveau global des recettes de l’Etat, décomposé par grandes catégories d’impôts et de taxes et des dépenses budgétaires décomposées par grandes catégories de dépenses. Il s’agit des conditions générales de l’équilibre budgétaire et financier de la loi de finances.
La seconde partie du vote, relative aux programmes, fera également l’objet d’un vote lors d’une autre séance plénière du CNT, prévue le 16 décembre 2021.
Amélioration du déficit budgétaire
A en croire des sources proches du département de l’Economie et des Finances, le déficit budgétaire est maîtrisé. Au Mali, l’exécution du budget de l’Etat a été marquée par un déficit de 127,86 milliards FCFA à fin septembre 2021, contre un déficit de 225,31 milliards FCFA à fin septembre 2020, soit une forte réduction de 76,22% en glissement annuel, selon les chiffres officiels.
Cette évolution, commente-on dans certains médias, est due à une progression plus importante des recettes (+15,08% à 1 363,88 milliards FCFA) par rapport aux dépenses publiques (+10,87% à 1 486,89 milliards FCFA).
Aussi, on note la bonne orientation des recettes qui est essentiellement imprimée par les recettes fiscales qui se sont accrues de +17,44% pour atteindre 1 297,17 milliards FCFA au 3ème trimestre 2021, contre 1 104,52 milliards FCFA à la même période de l’année précédente.
S’agissant des dépenses, leur accroissement est en lien avec la hausse de +16,8% à 1 104,88 milliards FCFA des dépenses courantes, en dépit de la baisse de 2,7% à 382 milliards FCFA des dépenses d’investissement.
De même, précisent les mêmes sources, les dépenses consacrées au paiement du service de la dette ont progressé de +48,41% pour s’établir à 385,62 milliards FCFA.
Pour financer ce déficit, l’Etat malien a mobilisé 784,8 milliards FCFA sur la période via l’émission de titres publics sur le marché monétaire et financier régional.