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En vérité : Les complots, les malveillances opposés au Mali sont le signe de son ascension
Publié le mercredi 1 decembre 2021  |  L’Informateur
Séance
© aBamako.com par DR
Séance de travail entre le président de la Transition, le colonel Assimi Goïta, et le Premier ministre Choguel Kokalla Maiga, au Palais de Koulouba
Bamako, le 28 septembre 2021. Le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta, a eu une séance de travail avec le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga de retour de l`Assemblée générale des Nations Unies, à New York.
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Malheur à qui n’a entendu point la voix de ses concitoyens dans le vent qui a agité les caïlcédrats et brisé les roseaux. Malheur à l’orgueil humain qui a soif de tourner leurs aspirations au changement contre eux, voire les profaner en son nom.


Les Maliens se sont soulevés contre le régime d’Ibrahim Boubacar Keïta et ont dans une large composante approuvé sa chute, puis se sont rallié à la transition qui en est issue –à une première étape jugée infructueuse a succédé une seconde en cours qualifiée de « rectification ». Le ralliement des masses laborieuses au double coup de force est le fils des énormes déceptions découlant de l’ère démocratique avec son corollaire de suffrage universel donnant plus de chance à « l’homme pervers » qui a grouillé dans les bas-fonds de la corruption, le saignement du pays au profit d’obscurs protecteurs tapis outre la Méditerranée, au détriment de «l’honnête homme et patriote ». L’image des acteurs de la démocratie en est sortie très écornée, excepté au moins un d’entre eux qui malgré des erreurs qu’on commet inévitablement au pouvoir est adulé, vénéré : Amadou Toumani Touré dont les nombreuses réalisations sont citées en exempte au Mali, sur le continent et ailleurs dans le monde.

En cette période de transition, les hommes politiques qui ont bien appris leur métier ont intérêt à reconquérir le cœur de leurs concitoyens, en faisant leur mea culpa pour ceux qui ont géré les affaires publiques, en inscrivant désormais leurs actions en droite ligne des aspirations du peuple plutôt de persuader ce dernier que Titanic n’a pas coulé. Malheur à qui n’a entendu point leur voix dans le vent qui a agité les caïlcédrats et brisé les roseaux. Malheur à l’orgueil humain qui a soif de tourner leurs aspirations au changement contre eux, voire les profaner en son nom. En ces citoyens est né un brin d’espoir de soulagement de leur misère, de réparation des désastres, d’assèchement des flots de larmes.

Badinage anecdotique

Les tiraillements politiques ont fleuri, les oppositions ont abondé sur des approches, la participation ou non aux Assises nationales de refondation, avec à la clé une adhésion ou non au fétichisme de calendrier. A telle point que ces comportements, au moment où l’existence même du Mali est fortement menacée, ont prouvé que nous ne sommes pas capables de transcender nos divergences pour sauver le pays. Le Mali n’a pas épuisé ses capacités d’innovation institutionnelle. Si le projet a par le passé buté à des résistances, simplement beaucoup y ont vu une ruse byzantine qui cachait une course au troisième mandat présidentiel. L’opportunité nous est offerte en ce moment. On ne pourrait taxer l’équipe dirigeante actuelle de nourrir un tel dessein. Après la prochaine élection présidentielle, il serait très difficile de convaincre les populations d’avaler cette pilule même enrobée de sucre. Personne n’est né pour siéger indéfiniment au pouvoir. Et l’écrasante majorité des concitoyens qui n’a jamais eu la chance d’y passer un jour au gouvernement devrait-elle pour autant soulever une tempête dévastatrice ? Est-ce à dire qu’elle a manqué d’ambition ? Non. De ce côté, la sagesse enseigne de laisser le destin faire son œuvre, qu’on ne le force pas. A la différence de ceux qui du fond du cœur ou ouvertement ont appelé à des sanctions internationales contre leur pays. Ceux-ci ne méritent ni le gouverner ni de vivre en son sein.

Les figures du ballet malien ont relevé souvent du simple badinage anecdotique. Mécontent de s’écraser le nez contre la porte close du bureau du Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga, un de ses anciens camarades de lutte du Mouvement du 5 juin – fer de lance de l’insurrection populaire contre IBK – lui a avoué aux gémonies et réclamé sa démission pure et simple.

Visiblement, les complots, les malveillances qui sont opposés au Mali sont en fait le signe de son ascension.

Georges François Traoré

Source: L’Informateur
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