Pour sa prise de contact avec le Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME), le ministre des Maliens de l’extérieur, Abdrahamane Sylla, a tenu un discours de fermeté à l’endroit des représentants de l’Etat à l’étranger qui doivent protéger nos compatriotes partout où ils se trouvent. « Même si un Malien n’a pas raison et qu’on touche à un de ses cheveux, s’il n’est pas défendu par le consul, rassurez-vous ce consul pliera ses bagages dans les 24 heures qui suivent » a prévenu le ministre Sylla.
Dans son discours d’investiture du 4 septembre 2013, le nouveau président de la République a fait de la protection des Maliens une priorité absolue. Son ministre des Maliens de l’extérieur, Abdrahamane Sylla est décidé à traduire en acte cette volonté présidentielle. En tout cas, c’était la teneur de ses propos tenus hier au Haut conseil des Maliens de l’extérieur (HCME) où il était en visite de prise de contact avec cette structure relevant de son département. Le ministre a rencontré le président du HCME, Abib Sylla et ses différents collaborateurs, venus pour la plupart dans le cadre de la cérémonie de prise de fonction du président IBK.
D’abord en arrivant sur les lieux, le ministre Sylla a été marqué par la petitesse des locaux qui abritent le siège du HCME. « Vous n’êtes pas logés dans un bâtiment digne de votre réputation », a regretté le ministre avant de promettre qu’il s’emploiera à ce qu’un siège plus confortable soit trouvé pour cette représentation des Maliens de l’extérieur.
A en croire Abdrahamane Sylla, son département n’a pas autre vocation que de s’occuper des problèmes des Maliens de l’extérieur dans toutes leurs dimensions. Il a indiqué avoir été déjà saisi de problèmes de visas et les dispositions ont été prises pour trouver la solution. « Conformément à la volonté présidentielle, nous nous attaquerons aux problèmes de conventions de partenariat avec les pays d’accueil des Maliens », a souligné le ministre. Il a souligné que 4 millions de Maliens vivent à l’extérieur, « un capital qu’aucune commune ou région du pays ne possède ».
Les 300 milliards de francs CFA que ces 4 millions de nos compatriotes vivant à l’extérieur envoient au pays doivent être utilisés pour des projets qui puissent les sécuriser davantage, a expliqué le ministre Sylla avant d’ajouter qu’il faut que les Maliens de l’extérieur trouvent dans leurs pays d’accueil le cadre approprié à leur épanouissement.
« Le président de la République a souhaité l’ouverture d’une banque des Maliens de l’extérieur. Il a instruit d’ouvrir à toutes les ambassades et consulats des guichets fonciers. Ces actes passent par votre concours et mes collaborateurs seront à l’écoute par rapport à vos problèmes 24h/24. Les consulats n’ont d’autres vocations que d’être à vos côtés et tout consul qui manquera à ce principe pliera ses bagages dans les 24 heures qui suivent. Même si un Malien n’a pas raison, le consul doit lui dire vous avez fait ça, ce n’est pas bon, mais doit s’engager à le défendre », a souligné le ministre Sylla.
Le ministre Abdrahamane Sylla a aussi promis que les tracasseries rencontrées par les compatriotes qui veulent rentrer au pays seront bientôt un mauvais souvenir et que le problème que rencontrent les Maliens avec Dubai sera bientôt réglé. A en croire le ministre des Maliens de l’extérieur, IBK a demandé la réalisation d’une maison des Maliens de l’extérieur, le projet est en bonne voie, mais pourrait même se transformer en projet d’hôtel.
Un assureur sera consulté par le ministre pour trouver des solutions par rapport au rapatriement des corps de nos compatriotes qui perdent la vie à l’étranger. De même que le code des investissements sera mis en ligne pour permettre aux Maliens de l’extérieur de trouver dans leurs pays d’accueil des investisseurs pour le pays.
Après avoir religieusement écouté le ministre Sylla, le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur a dit que « ça fait là le troisième ministre que la structure reçoit, mais que les mots du présent prouvent qu’il veut vraiment nous aider. Ne réagit comme ça que quelqu’un qui a été à l’extérieur du pays aussi ». Abib Sylla a quand même déploré le fait que les Maliens de l’extérieur ne soient pas organisés. « Au lieu de s’adresser à la représentation, certaines personnes vont directement chercher à voir individuellement le ministre, or il est plus facile pour le ministre de traiter le problème de façon globale », a enseigné Abib Sylla.
« Nous vous promettons tout notre engagement à vous accompagner. Notre fierté, c’est le Mali et s’il est malade on perd l’estime dans nos pays d’accueil », a conclu le président du Haut conseil des Maliens de l’extérieur.