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Processus de refondation de l’Etat : Quelle implication pour les autorités traditionnelles et coutumières ?
Publié le jeudi 2 decembre 2021  |  Le Républicain
Ouverture
© aBamako.com par AS
Ouverture de la table-ronde sur la mise en place de l`organe unique de gestion des élections
Bamako, le 24 septembre 2021. Le ministre Ibrahim Ikassa Maiga a présidé la cérémonie d`ouverture de la table-ronde sur la mise en place de l`organe unique de gestion des élections au CICB
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L’association Cri 2002, en collaboration avec la Coopération Suisse, a organisé, du 29 au 30 novembre 2021, dans un grand hôtel de la place, un Forum citoyen pour l’implication des autorités coutumières et traditionnelles dans le processus de refondation de l’Etat. L’ouverture de ces travaux a été présidée par le ministre de la refondation de l’Etat, chargé des relations avec les institutions, Ibrahim Ikassa Maïga.


L’objectif spécifique de ce forum est de contribuer à poser les balises du changement politique, institutionnel, sécuritaire, sanitaire, et environnemental impliquant et responsabilisant les autorités traditionnelles et coutumières dans la refondation de l’Etat ; ceux du changement de comportements des autorités traditionnelles et coutumières, autorités communales, locales, régionales, nationales, les services centraux et déconcentrés de l’Etat dans la refondation de l’Etat , et du changement individuel des autorités traditionnelles et coutumières, des autorités communales, locales, régionales, nationales, des services centraux et déconcentrés de l’Etat, communautés, organisations de la société civile et de la société politique dans la refondation de l’Etat.

Le ministre Ibrahim Ikassa Maïga s’est dit heureux de présider ce forum. Ainsi, il a fait savoir aux participants que les hautes autorités portent un intérêt particulier à ces deux paradigmes, notamment les légitimités traditionnelles, coutumières et religieuses et le processus de refondation. Aux dires du ministre, ces paradigmes sont inséparables. Il n’a pas manqué d’évoquer l’importance de ces autorités traditionnelles, notamment leur système de gouvernance avec lequel elles parviennent à gérer, traiter, solutionner jusqu’à l’oubli, des problèmes ou des différends. A en croire le ministre, les nouvelles institutions qu’ils devront penser doivent s’inspirer de ces cas de réussite. « Il faudrait qu’on revienne à nos fondamentaux », a-t-il précisé.

Selon le représentant de la Coopération Suisse, Abdoul Wahab Dieng, depuis fort longtemps, ils ont cru en ces autorités traditionnelles. En effet, il a souligné que la Coopération Suisse, à travers son programme « Partenariat pour l’exercice d’une gouvernance appropriée », est convaincue que les autorités traditionnelles sont un levier sûr pour engager un développement local inclusif, durable et efficace, d’où son soutien au Cri 2002 afin d’être aux côtés de ces autorités afin de les accompagner dans leur regroupement, structuration, mais également de porter les plaidoyers au plus haut niveau en ce qui concerne leur reconnaissance formelle.

Le président de Cri 2002 a souligné que ce forum était d’abord dans leur plan d’actions 2021, dans le cadre de l’implication et de la responsabilisation des autorités traditionnelles et coutumières. Aux dires de Dr. Sall, cela fait des années qu’ils travaillent sur ce chantier important, majeur et innovant pour la gouvernance inclusive au niveau des collectivités territoriales. Concernant les différentes questions fondamentales, il a expliqué qu’ils vont travailler sur trois dimensions, notamment ce que l’association peut apporter pour pouvoir alimenter les débats et fortifier les engagements respectifs en matière d’inclusion des légitimités traditionnels. Ensuite, il s’agira de travailler sur la libre administration des collectivités pour que les villages, les fractions et les quartiers puissent bénéficier de ces dispositions de la loi. Enfin, il s’agira des problèmes fonciers qui, selon lui, sont très importants et que leur gestion doit être confiée aux autorités traditionnelles et coutumières.

Ousmane Baba Dramé

Source: Le Républicain
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