Le Premier ministre éthiopien Abiy Ahmed était au front pour défendre son pays. Si seulement nos jeunes colonels de Kati pouvaient comprendre que ce dont les Maliens ont besoin aujourd’hui c’est de les voir sur le terrain en train de libérer l’un après l’autre les villages occupés, même s’il faut momentanément transférer le bureau du Président-colonel de la transition, Assimi Goïta, dans la Venise malienne (Mopti) où, à cause d’une insécurité grandissante et récurrente et quotidienne, l’Etat n’existe quasiment plus. Nous avons beau acquérir des nouveaux aéronefs, tant que nos colonels restent sous les climatiseurs à Bamako, les terroristes continueront à gagner du terrain. Et ce n’est pas Vladimir Poutine qui va envoyer ses soldats mourir à la place des forces armées maliennes (FAMa) pour empêcher éventuellement la ville de Bamako de tomber entre les mains des groupes armés terroristes. Nous avons perdu trop de temps sous cette transition dans des propagandes politiciennes, alors que la situation sur le terrain ne fait qu’empirer.
Une situation très inquiétante. A cause d’une insécurité grandissante, récurrente et persistance, c’est l’existence même du Mali qui est menacée. Ce qui est incompréhensible et inacceptable, c’est sous le régime des colonels que le sang continue de couler sur le sol malien. Assimi Goïta et acolytes, formés pour faire la guerre et dont la sécurisation des Maliens et leurs biens doivent être une question d’honneur, ont préféréles délices du pouvoir politique. Ils détiennent la clé des magasins d’armes, avec tous les arsenaux de guerre et de munitions. Malgré tout, ils n’arrivent pas à sécuriser les populations et leurs biens. Inadmissible ! Et dire que c’est sous leur gouvernance que l’insécurité a pris unetelle ampleur au Mali.
Après les embargos sur Farabougou, Dinangourou, Marebougou et Dogofry presque toute la partie exondée de la région de Mopti est sous occupation des forces du mal qui y règnent en maitres absolus, semant la terreur et la désolation. De Mopti au pays dogon, l’Etat n’existe pas. Oh mon Dieu, voici le tableau noir des crimes commis dans le seul cercle de Bankass :476 personnes tuées, 202 blessés, 25 personnes enlevées, 3000 personnes contraintes de quitter leur localité alors que 150 villages et hameaux sont victimes de l’insécurité. Les villages et hameaux déplacés sont au nombre de 80. 301 habitations ont été brûlées ; 5000 greniers aussi. 9428 animaux ont été enlevés. Les matériels agricoles et autres engins brûlés sont au nombre de 170. 90 écoles ont été fermées et 21900 enfants ont été déscolarisés.
Plusieurs villages que sont, entre autres : Dourou, Pérou, Korou et Yaba, Banani,Digani-Béré, Farimake, Bimbere-Tama, Deboye, Dirma, Dongo et Ndodjiga sont sous occupation des djihadistes qui y dictent leur loi. Au regard de l’impuissance des colonels tapis dans les bureaux climatisés à Bamako, de nombreux villages de la région de Mopti et une partie de Ségou ont fait allégeance aux forces du mal. Des hectares de champs de riz sont brulés par les forces du mal. C’est la terreur et la désolation.
Malgré ces attaques récurrentes et quotidiennes, avec en toile de fond des destructions de biens, des attaques et enlèvement des cars de transport avec tout le contenu, le régime des colonels semble se plaire dans son mutisme. Du coup, les populations sont laissées impuissamment et tristement à leur triste sort par des colonels au pouvoir, insensibles à la gravité de la situation sécuritaire au centre pays en particulier et sur l’étendu du territoire en général. En tout cas, vu l’état de la putréfaction sécuritaire, il urge que les colonels s’assument. Puisqu’ils ont en leur possession tout l’arsenal de guerre et les munitions. Que Dieu fasse que l’exemple donné par Abiy Ahmed puisse inspirer Assimi Goïta ! Amen !