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Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage : Le Secrétaire Général de l’ONU appelle à mettre « fin une fois pour toutes à l’avilissement et à l’inhumanité que représente l’esclavage moderne ».
Publié le jeudi 2 decembre 2021  |  aBamako.com
Antonio
© AFP par MICHELE CATTANI
Antonio Guterres s`exprime devant les forces de la Minusma à Bamako, à l`occasion de la journée internationale des Casques bleus, mardi 29 mai.
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Dans un message publié à l’occasion de la journée internationale pour l’abolition de l’esclavage ce jeudi 2 décembre 2021, le Secrétaire Général de l’ONU a adressé un certain nombre d’appels à l’endroit des pays membres de l’organisation. Antonio Guterres a lancé un ‘’SOS’’ pour une fin de cette « pratique abominable » qu’est l’esclavage. Ici l’intégralité de son message.

La Journée internationale pour l’abolition de l’esclavage est une journée de commémoration et de reconnaissance et un appel urgent à l’action.
Nous ne devons jamais oublier l’incommensurable souffrance de millions d’hommes, de femmes et d’enfants africains sous le fléau de la traite transatlantique des esclaves.
Nous honorons la résilience des personnes qui ont subi ces horreurs et rendons hommage à celles qui ont sacrifié leur vie dans la quête universelle de la liberté.
L’héritage raciste de l’esclavage se fait encore sentir aujourd’hui.
Et même si l’on peut croire que l’esclavage appartient au passé, ce fléau continue de sévir dans notre monde moderne.
La servitude pour dettes, le servage et le travail forcé, la traite des personnes à des fins d’exploitation – y compris l’exploitation sexuelle, le mariage forcé, le travail des enfants – et le recrutement d’enfants dans les conflits armés sont des manifestations contemporaines de l’esclavage, qui toutes constituent des crimes et sont des violations flagrantes des droits humains.
On ferme les yeux sur l’esclavage moderne.
Aujourd’hui, sur les plus de 40 millions de personnes victimes de l’esclavage, une sur quatre est un enfant ; trois sur quatre sont des femmes et des filles.
On les oblige à produire les vêtements que nous portons ou la nourriture que nous mangeons, ou à construire les bâtiments dans lesquels nous vivons et travaillons.
Les groupes pauvres et marginalisés – en particulier les minorités raciales et ethniques, les peuples autochtones, les personnes réfugiées et migrantes – sont les plus exposés.
Les femmes et les filles issues de groupes minoritaires sont parmi les plus vulnérables.
Il y a vingt ans, la Déclaration et le Programme d’action de Durban soulignaient le lien entre le racisme, la discrimination et la traite des êtres humains.
La pandémie de COVID-19 a mis en évidence qu’une plus grande vigilance s’imposait. Nous devons garantir un travail décent et prévenir les violations des droits humains dans les chaînes d’approvisionnement mondiales.
Je demande aux États Membres, à la société civile et au secteur privé de renforcer leur action collective pour mettre fin à cette pratique abominable qu’est l’esclavage.
J’invite instamment tous les pays à redoubler d’efforts pour identifier et protéger les victimes et les survivants, notamment en contribuant au fonds de contributions volontaires des Nations Unies pour la lutte contre les formes contemporaines d’esclavage.
Ensemble, mettons fin une fois pour toutes à l’avilissement et à l’inhumanité que représente l’esclavage moderne.


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