La présente vérification financière du Bureau du Vérificateur Général a pour objet la gestion de la Commune urbaine de Nioro au titre des exercices 2018, 2019, 2020 et 2021 (31 mars).
Elle a pour objectif de s’assurer de la régularité et de la sincérité des opérations de recettes et de dépenses. Les travaux ont concerné les dépenses de fonctionnement, d’investissement ainsi que les recettes.
Irrégularités administratives
Pour les irrégularités administratives relevant des dysfonctionnements du contrôle interne, le Vérificateur Général a formulé des recommandations. Le Maire de la Commune urbaine de Nioro doit mettre en place un fichier-fournisseurs conformément à la réglementation en vigueur ; élaborer et soumettre les plans prévisionnels annuels de passation des marchés à l’adoption du Conseil communal et à l’approbation de la Direction Générale des Marchés Publics et des Délégations de Service Public au plus tard le 30 septembre de l’année précédant l’année budgétaire concernée ; établir une liste restreinte de bureaux d’études qualifiés pour le choix des prestataires intellectuels ; veiller à la tenue du registre d’enregistrement des offres ; veiller au respect des modalités de clôture des registres d’actes d’état civil ; appliquer la procédure de pénalité de retard aux marchés exécutés lorsque requis.
Le Conseil communal doit saisir les commissions de travail sur les questions d’intérêt communal et veiller à leur fonctionnement conformément à la réglementation en vigueur.
Quant au Régisseur de recettes et le Régisseur d’avances, ils doivent constituer la caution alors que le Comptable-matières adjoint doit tenir l’ensemble des documents de la comptabilité-matières et – procéder à la codification des matières.
Irrégularités financières
Le montant total des irrégularités financières, ci-dessous, s’élève à 8 992 728 FCFA.
Transmission et dénonciation de faits par le Vérificateur général au président de la section des comptes de la Cour suprême et au procureur de la République près le tribunal de grande instance de Kayes chargé du Pôle économique et financier relativement au paiement de salaires indus pour un montant total de 8 992 728 FCFA.
www.bvg-mali.org
CCOM/BVG
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Rapport BVG sur la performance du Centre National des Œuvres Universitaires (CENOU)
D’importants défis à relever dans la fourniture des prestations devant améliorer la qualité de vie des étudiants
La présente vérification de performance du Centre national des œuvres universitaires (CENOU) a pour objet la gestion des services aux étudiants inscrits au Mali, par le CENOU.
Les travaux de vérification, sur la période 2017 à 2019, ont porté sur la gestion des allocations financières, la prise en charge socio- sanitaire, l’hébergement et la restauration, l’organisation des activités sportives, culturelles, artistiques et de loisirs, l’acquisition des biens et services rentrant dans le cadre de l’amélioration des conditions de vie des étudiants inscrits au Mali.
Le volet transport des étudiants n’a pu être examiné par l’équipe de vérification en raison du temps imparti. Elle a pour objectif d’évaluer dans quelle mesure les mécanismes mis en place par le CENOU permettent de gérer les ressources allouées à la fourniture des prestations et contribuent à l’amélioration des conditions de vie des étudiants.
Que de défis !
La vérification de la fourniture des prestations aux étudiants par le CENOU a permis à l’équipe de vérification d’identifier des difficultés quant à l’atteinte des objectifs fixés par les autorités au CENOU, c’est-à-dire la fourniture des prestations devant améliorer la qualité de vie des étudiants.
Les défis majeurs que le CENOU doit relever avec l’appui des plus hautes autorités, sont relatifs à l’accès de la majorité des étudiants à un logement décent ainsi que le retrait des membres de l’Association des élèves et étudiants du Mali (AEEM) de toute gestion des activités du CENOU, qui, malgré la dénonciation des différents protocoles, qui l’impliquait dans la gestion, demeure toujours une préoccupation majeure.
La non-fiabilité de son système d’information, surtout sa partie relative à la gestion des allocations financières constitue un risque majeur qu’il faut corriger. Aussi, pour une gestion optimale des ressources allouées aux bourses, l’octroi de celles-ci ne doit-il pas être conditionné à l’inscription et à la réinscription conformément à la réglementation. Ceci empêcherait les étudiants dont la scolarité est épuisée de rester dans le système dans le seul but de bénéficier de bourses ou de toute autre aide.
Le MESRS devrait prendre les dispositions pour interconnecter le CENOU et les rectorats de tous les ordres d’enseignement pour une meilleure traçabilité de l’effectivité de l’inscription, de la scolarité et de la performance de l’étudiant.