Son discours à la tribune des Nations Unies est attendu ce vendredi. Au coeur de ce message , la sécurité au Sahel, l’aide au développement, la reconstruction du Nord, des axes prioritaires...
Cette réunion annuelle de l’ONU réunit tous les chefs d’Etats de la planète et sert d’exutoire pour nos dirigeants. En effet, chacun est invité à prendre la parole pour évoquer les grandes questions de géopolitique, et l’avenir de la planète, secouée par de nombreux conflits et mouvements rebelles.
Le Sahel ensuite, parce qu’au coeur des grands enjeux de sécurité, et siège d’une menace djihadiste de plus en plus persistante, fera aussi l’objet d’une réunion annexe à New York. Si la nébuleuse Al Qaeda continue de préoccuper les Américains, la poussée islamiste radicale fait craindre le pire au moyen Orient mais aussi dans la Corne de l’Afrique, récemment illustrée par l’attaque de Shebab Somaliens, dans un centre commercial de Nairobi au Kenya. Sans oublier l’utilisation d ’armes nucléaires et chimiques, avec la Syrie sur le banc des accusés et ses nombreuses victimes innocentes gazées.
Petit signe positif tout de même, le nouveau président iranien Hassan Rohani, a promis d’utiliser le nucléaire à d’autres fins, tandis que son prédécesseur, Ahmadinejad était honni pour son bellicisme, mais, entre puissants, on hésite encore à intervenir en Syrie pour mettre fin à la répression sanglante du régime de Bachar El Assad, avec en face la réponse toute aussi barbare des rebelles de l’Armée syrienne libre, relayés en contre-bas par des mouvements djihadistes aux intérêts obscurs...
L’Amérique, la France ont du souci à se faire; mais l’Afrique aussi, confrontée au règne de la terreur et des rebellions identitaires et sécessionnistes. En Somalie, les shebabs, au Nigéria, Boko-Haram, la LRA en Ouganda et enfin, le Sahel, cœur de toutes les convoitises et trafics en tous genres, a pendant plus d’un an, vu le Mali plongé dans une crise socio-sécuritaire sans précédents.
C’est conscient de cette menace latente et malgré l’opération Serval, dont se félicite François Hollande, héros des Maliens, qu’Ibrahim Boubacar Keita devra faire un plaidoyer face à la communauté internationale pour son pays. Au Mali, des poches de résistance djihadiste demeurent à Gao, Kidal ou encore Tessalit, où des islamistes se sont tout simplement fondus dans la nature.
Le terrorisme international a encore de beaux jours devant lui. In Amenas en Algérie et Westgate à Nairobi au Kenya en sont de tristes exemples.