Après avoir interdit de voyager à plus de 140 personnalités dans le pays, excepté le président de la transition et le ministre des Affaires étrangères, les chefs d’État de l’Afrique de l’Ouest sont attendus le 12 décembre à Accra pour revoir la situation du Mali.
La CEDEAO et le Mali n’ont pas encore soldé leurs comptes. La rencontre à Accra le 12 décembre prochain va-t-elle sonner la fin de ce qui est pratiquement un bras de fer? En tout cas, le temps ne semble pas être en faveur de la CEDEAO quant à sa volonté de pousser les autorités de la transition de lui délivrer un calendrier sur les élections présidentielles et législatives. Y aura-t-il donc de nouvelles sanctions contre le Mali ? Le ministre des Affaires étrangères du Mali se démène sans compter pour amener la CEDEAO à regarder avec intelligence afin qu’une solution soit d’abord trouvée à la situation politico-sécuritaire avant toute exigence d’élections. En octobre passé, ce groupement de chefs d’État attendait des autorités maliennes un chronogramme des élections, mais celles-ci ont fait clairement savoir que cela était impossible pour l’heure sans la tenue préalable des assises nationales. D’où l’adoption des premières sanctions contre le Mali. Pourtant, en novembre dernier, cette même CEDEAO avait demandé au conseil de sécurité des Nation-Unies une implication robuste de la mission multidimensionnelle intégrée de l’ONU dans la lutte contre le terrorisme au Sahel. Les États-Unis, quant à eux, s’imposent contre la décision de revoir le statut de la MINUSMA au Sahel. Il y a des non-dits incontestablement.