33 personnes belles âmes sont éteintes à Songho, dans la région de Bandiagara à cause de la barbarie des forces du mal, sans foi ni loi, ce vendredi. Dans leur folie, ils ont incendié une camionnette contenant des dizaines de passagers tuant ainsi plus d’une trentaine de personnes dont des femmes et des enfants. Que c’est indescriptible, ce crime odieux que rien ne pourrait justifier !
Mais avant, il est important de se poser certaines questions. Comment une telle attaque odieuse a pu se faire à seulement moins d’une vingtaine de kilomètres de la ville de Bandiagara ? Où était l’armée malienne au moment des faits ? Comment les auteurs de ce carnage ont pu s’échapper ? Qu’est ce qui été fait pour éviter de telle attaque surtout que l’insécurité sur cet axe a toujours été dénoncée par les populations et les autorités locales ? La liste de questions est plus longue.
Un constat : les terroristes gagnent du terrain au pays dogon, sur l’axe Sévaré-Bandiagara-Bankass-Koro, en particulier. Des attaques de motos, de véhicules personnels, des cars de transports, les enlèvements de personnes et de véhicule…sont des pratiques courantes. Pourtant, les autorités locales de Bandiagara, Bankass et Koro, les associations des ressortissants de ces localités à Bamako interpellent, depuis 2017, les autorités concernant l’insécurité dans cette zone. A ces dénonciations, aux appels à la sécurisation de cet axe, les autorités semblent faire de la sourde oreille, cela depuis le régime IBK. L’espoir qu’a suscité l’arrivée des militaires au pouvoir, s’est écroulé. La situation n’a guère amélioré. Elle se détériore d’ailleurs.
Près d’une centaine de personnes, tous ressortissants du cercle de Bankass, enlevées depuis le début du mois derniers, sont toujours dans les mains des forces du mal. A ce drame s’ajoute le carnage des 33 civils de Songho. Mais où enfin l’État censé sécuriser les personnes et leurs biens ?
Il est temps d’agir. Il faut agir, vite d’ailleurs avant que ça ne soit trop tard. IL faut agir avant que les terroristes ne finissent d’imposer leurs volontés et leurs lois aux populations. Il faut surtout éviter que certaines de ces populations, par manque d’alternatives, ne rejoignent ces forces du mal dans leur folie de semer la terreur. Il faut faire en sorte que l’écoulement du sang d’innocents personnes arrête.
La lutte contre l’insécurité ne se gagne pas dans les discours, mais plutôt dans les actions. C’est bien d’acheter les avions, les moyens roulants et les équipements pour nos militaires. Mais il faut que l’acquisition de ces matériels se sente sur le terrain.
Pour le cas de l’axe Sévaré-Bandiagara-Bankass-Koro, les solutions ne doivent pas tarder. Le risque des attaques, d’enlèvements de personnes est grand. Il faut forcément sécuriser cet axe. Il faut installer des checkpoints au niveau du pont de Songobia sur l’axe Sévaré- Bandiagara, et un autre au niveau du pont de Parou entre Bandiagara-Bankass. C’est par la mise en place de ces checkpoints qu’on pourra sécuriser les usagers de cet axe.
Chers colonels, vous avez encore du temps pour agir, pour redonner le sourire et l’espoir à ces populations du pays dogon qui se sentent abandonnées par leur pays. Faites tout ce qui est de votre pouvoir pour éviter un autre « Songho ».