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31e anniversaire de l’Association A.DE.MA: Les acteurs de la démocratie ouvrent le débat sur les réformes profondes pour la reconstruction de la nation
Publié le lundi 6 decembre 2021  |  Le Républicain
Conférence-débat
© aBamako.com par Dia
Conférence-débat : " Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali"
Bamako, le 09 Novembre 2013. A l`occasion de la célébration de son 23 ème anniversaire, l’Association "Alliance pour la démocratie au Mali" (A.DE.MA) a tenu ce jour, une conférence-débat sur le thème :" Rôle de la CEDEAO dans la gestion de la crise politique et sécuritaire au Mali". c`était à la maison de la presse, et a été animée par Monsieur Toure Cheaka Aboudou, Représentant résident de la CEDEAO au Mali . photo: Mme sy Kadiatou SOW, Président de l`Association ADEMA.
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Dans le cadre de la commémoration de son 31e anniversaire, l’Association « Alliance pour la démocratie au Mali » A.DE.MA. a organisé au Pyramide du souvenir, le samedi 4 décembre 2021, une conférence-débat sur le thème : « Le Mali, la Nation en questions » couplée à l’Assemblée générale annuelle de l’Association. La conférence était co-animée par Dr. Bréma Ely Dicko et Pr. Yamoussa Kanta en présence de la présidente de l’A.DE.MA. Association, Mme Sy Kadiatou Sow et de plusieurs membres et sympathisants.

Il faut noter que la présente conférence-débat a été émaillée par plusieurs questions sur la définition de l’Etat et Nation, sur la sécurité, la justice, l’unité, la gouvernance etc. Dans son discours de bienvenue, la présidente de l’Association A.DE.MA., Mme Sy Kadiatou Sow a relevé que la présente conférence –débat s’inscrit dans le cadre de la contribution de son Association à la réflexion sur les enjeux et défis majeurs auxquels notre pays est confronté et qui par conséquent, doivent interpeller toutes les Maliennes et tous les Maliens. C’est pourquoi, dira-t-elle, le choix du thème : « Le Mali, la Nation en questions ». Selon elle, au regard des multiples crises, conflits de tout genre, charriant avec eux stigmatisations, amalgames, délits de faciès, injustices, exactions, nombre de nos compatriotes se sentent encore « abandonnés » non seulement par les représentants de l’Etat, mais aussi ignorés par leurs concitoyens qui vivent dans une relative paix et sécurité dont ils ne sentent pas les manifestations de solidarité réelle. Pour elle, la question qui se pose est de savoir si le Mali est un Etat qui est toujours à la recherche d’une nation (en construction) ? Ou est-ce la Nation malienne qui se cherche un état conforme à sa vision et ses valeurs ? Guise de réponse à la question sur comment la nation malienne peut se reconstruire ? Le conférencier, Dr. Bréma Ely Dicko a expliqué que pour reconstruire la nation malienne, il est important de la bâtir autour du pilier de la justice et autour du pilier légitime de la violence. Selon lui, le sentiment d’impunité règne lorsqu’il y a la sous-traitance de la sécurité et d’autres acteurs violents structurant le quotidien des personnes, c’est très difficile de construire une nation. Pour lui, l’Etat doit pouvoir se ressaisir et prioriser ses propres intérêts et de mettre en avant la question d’accès aux services sociaux de bases notamment la santé, l’éducation et la sécurité. De son avis, quand il y a la sécurité, les gens peuvent vaguer à leurs affaires, mais quand il y a l’insécurité c’est finalement le quotidien qui est affecté, c’est une morale qui est touchée et finalement ça devient très compliquer de se sentir membre d’un pays voire d’une nation. Concernant la question se rapportant au rôle de la jeunesse dans la construction de l’Etat, Dr. Dicko a noté qu’au Mali, les jeunes représentent 75% de la population, ils sont le devenir de la nation. Selon lui, les jeunes ont le devoir à la fois de s’acquitter chacun en fonction de ses moyens, de ce qu’ils peuvent faire en terme de lutte pour l’accès aux services sociaux de bases, pour l’accès à la justice, pour l’accès à l’éducation. « Les gens doivent aussi se former et aussi bien s’informer sur la géopolitique pour savoir finalement quelles sont les contraintes que nous avons aujourd’hui et qu’est-ce que demain, nous pouvons faire en sorte que notre diversité culturelle soit une richesse et non un frein au développement. » a-t-il conclu.

Moussa Dagnoko
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