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Douanes maliennes : Un gap de 18 milliards de CFA à combler au titre des exonérations
Publié le lundi 6 decembre 2021  |  Le 22 Septembre
Cérémonie
© aBamako.com par DR
Cérémonie de passation de service à la douane
Bamako, le 15 septembre 2021. Le nouveau directeur général des douanes, l’inspecteur général Amadou Konaté, est installé dans ses fonctions en remplacement de l’inspecteur général Mahamet Doucara à la faveur d`une cérémonie de passation de service à la direction générale des douanes, sise à Faladié, en Commune VI.
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Ces derniers temps, le Mali fait face à une flambée des prix de première nécessité tels que le riz, le sucre, l’huile etc.
Pour remédier à cela, le Gouvernement a pris certaines mesures qui, sont en passe d’affecter lourdement les équilibres budgétaires douanières.



Le gouvernement a arbitré en procédant par voie d’exonération afin de rendre les produits de première nécessité accessibles.

Elle a consisté, pour les hautes autorités, à faire face à la cherté de la vie au moyen de subvention de certains produits de première nécessité à l’importation, à travers une réduction de leur base à hauteur de 50%. Il s’agit notamment du riz pour 300 000 tonnes, du sucre pour 60 000 tonnes et de 30 000 tonnes d’huile alimentaire. Les implications budgétaires d’une telle mesure drastique, selon plusieurs observateurs bien avertis, sont estimées à près de 18 milliards de nos francs dans l’année, soit plus de la moitié des recettes mensuelles en perdition. De quoi engendrer une tendance baissière des proportions initialement fixées à la Direction générale des douanes pour l’exercice en cours, à savoir un cap de 600 milliards FCFA à boucler d’ici à décembre. Un manque à gagner d’une telle ampleur devrait se compenser par une nette stabilisation des prix des denrées de première nécessité : 500 francs CFA le kilogramme de sucre, 1 000 francs le litre d’huile et 350 francs CFA le kilo de riz brisure. Pour ce faire, les autorités ont pris soin d’encadrer l’opération par les garde-fous nécessaires, à savoir la signature d’un cahier de charges astreignant les importateurs au respect des quantités admises, à l’application effective des prix au détail ainsi qu’à la disponibilité des produits concernés.

En plus d’une flambée du prix des matières premières entrant dans la production des produits concernés, une hausse tout aussi drastique s’est produite sur les frais de transport maritime grevant par conséquent le coût des importations.

Les consommateurs ordinaires risquent ainsi de voir leurs attentes très peu comblées, tandis qu’il est à craindre que les augmentations précédemment concédées aux travailleurs n’aient pas suffisamment d’impact pour calmer le front social.

Par ailleurs, le renoncement à près de 20 milliards pourrait se traduire par une incidence certaine sur la régularité des salaires, lesquels reposent sur un trésor public essentiellement tributaire des ressources endogènes et singulièrement des recettes fiscales. A condition que le service des douanes arrive à se hisser à la hauteur du nouveau gap engendré par les mesures de subvention, eux qui font face déjà à la difficulté de combler les écarts inhérents aux exonérations précédemment consenties à l’Armée et à la Sécurité, aux allègements antérieurement concédés dans le cadre du Covid-19 ainsi qu’aux pertes de recettes imputables à l’insécurité et à la réduction du territoire douanier.

Pour beaucoup de Maliens, la solution réside dans l’intensification des réformes annoncées, la modernisation du service et l’accentuation du contrôle intracommunautaire.

A suivre

Brehima DIALLO
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