PolitiqueCheick Oumar Diallo, président du mouvement «Nouvel horizon Faso Jo Sira » : « Il y a un doute sur la capacité de Choguel à remplir sa mission »
Le président du Mouvement « Nouvel Horizon Faso Jo Sira », Cheick Oumar Diallo (COD) ne croit pas aux efforts de réduction du train de vie de l’Etat annoncés par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. Il croit aussi que le Premier ministre est dans le dilatoire pour s’éterniser au pouvoir avec son fameux projet d’Assises nationales de la Refondation du Mali. En conclusion, le président du Mouvement «Nouvel Horizon Faso Jo Sira invite Choguel Kokalla Maïga à changer de stratégie ou à quitter la Primature. C’était au cours d’une conférence de presse tenue le mardi 30 novembre 2021, à leur siège à Bamako pour faire des propositions de sortie de crise aux autorités de la transition.
Selon Cheick Oumar Diallo, il n’y a aucune garantie qu’en maintenant Choguel Kokalla Maïga qu’il remplira sa mission. « Le programme d’action gouvernementale proposé par Choguel aurait pu être un bon programme en temps normal. Mais, il passe très mal pendant une période transitoire », estime-t-il.
Il en veut pour preuve que le programme de Choguel s’adapte au gré de la pression sociale, politique et internationale. Toute chose qui le rend illisible. Ce n’est pas tout.
Le leader du Mouvement « Nouvel Horizon Faso Jo Sira » reproche aussi au chef du gouvernement de la transition des discours agressifs et isolationnistes, des agissements clivant qui divisent l’opinion nationale, la politisation de la lutte contre la corruption.
Sur ce dernier, il en veut pour preuve la procédure judiciaire engagée contre l’ancien patron de l’APCAM, Bakary Togola qui s’est terminée en queue de poisson devant la cour d’assises de Bamako.
Aussi sur la question de l’organisation de l’élection présidentielle, Cheick Oumar Diallo se dit également très confus par la posture prise par le Premier ministre, Choguel Kokalla Maïga. « Le mouvement Nouvel Horizon Faso Jo Sira ne comprend toujours pas que le gouvernement continue à conditionner la tenue de l’élection à l’organisation des Assises nationales de la Refondation. Il y a un doute sur la capacité de Choguel à remplir sa mission », estime Cheick Oumar Diallo.
Pourtant l’impasse est surmontable !
Cependant, le conférencier trouve que cette impasse est surmontable si des décisions fortes sont prises par le Président de la Transition. Pour lui, l’ouverture d’un dialogue direct entre le Président de la Transition et les Forces Vives est un pas dans la bonne direction. Il devrait être suivi, ajoute-t-il, d’un recadrage de la Transition autour des missions essentielles suivantes : la recherche d’un plus large consensus autour des missions urgentes du moment ; la définition d’un plan d’action clair et réaliste ; la mise en œuvre stricte dudit plan d’action. « Nous estimons que ces propositions, loin d’être exhaustives, concourent, d’une part, à stabiliser nos relations internationales et définir un plan de sécurisation du territoire et de retour de l’administration; d’autre part, à apaiser le front sociopolitique et à lutter contre la cherté de la vie ; ensuite, à recenser les réformes prioritaires et à les mettre en œuvre ; enfin, à organiser les scrutins marquant la fin de la Transition », a-t-il dit.
En outre, Cheick Oumar Diallo (COD) a souhaité la mise en place d’un Gouvernement d’union nationale conjuguant inclusivité et compétences techniques. Pour cela, il a indiqué qu’il est nécessaire d’ouvrir un dialogue avec les Forces Vives pour le choix d’un Premier Ministre; de donner une nouvelle crédibilité au Gouvernement ; d’assurer une plus grande inclusivité; de mettre un terme au bras de fer actuel entre, d’une part, le Gouvernement et une partie des Forces Vives et, d’autre part, entre le Gouvernement et la Communauté internationale. Cheick Oumar Diallo évoque aussi la nécessité de préparer un nouveau PAG (Plan d’action du gouvernement), d’élargir le CNT (Conseil national de transition).