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Carnage à Bandiagara: Après l’émoi, la désobéissance civile
Publié le mardi 7 decembre 2021  |  Le Républicain
Koro,
© aBamako.com par Mousnabi
Koro, Bankass, Bandiagara assurent leur soutien à Modibo
Jeudi 17 juillet 2013. Mali. Région de Mopti (centre du Mali). Le candidat Modibo Sidibé en campagne dans cercles de KORO (frontière du Burkina), Bankass, Bandiagara (ville mystique) pour convaincre les populations.
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Pour les populations de Bandiagara, la mort de plus de 30 civils, le vendredi dernier, dans l’attaque d’un véhicule de transport près de la ville, est le marqueur d’une banalisation gravissime de la violence dans le centre du pays et de l’abandon de la zone par les autorités maliennes. Hier, lundi 6 décembre 2021, les populations de Bandiagara ont ainsi débuté une désobéissance civile afin de « dénoncer la détérioration de la situation sécuritaire » dans leur région.

L’émotion bien sûr, la colère surtout. au lendemain de la mort de plus de 30 civils, le vendredi dernier, dans l’attaque d’un véhicule transportant des civils près de Bandiagara, c’est tout le
Mali qui est en deuil. après plusieurs marches pour dénoncer l’engrenage de la violence dans le centre du pays, les populations de Bandiagara ont décidé de passer, hier lundi, à la vitesse supérieure en observant une désobéissance civile.

« Nous, forces vives de la région de Bandiagara , composés des élus, des leaders communautaires et toute la société civile, vu les différentes rencontres tenues et les missions effectuées auprès des plus hautes autorités du Mali pour demander la sécurisation des

personnes et de leurs biens, sommes au regret de vous annoncer qu’à partir du lundi 06 décembre 2021 jusqu’à nouvel ordre de la désobéissance civile conformément à

l’article 121 de la constitution du 25 février 1992 », avait annoncé, dans un communiqué, la société civile de

Bandiagara. Selon les sources

locales jointes par Le Répu-
blicain, le mot d’ordre de

désobéissance civile a été
bien suivi par les populations

de Bandiagara. « Le mot d’or-
dre a été suivi à la lettre

comme nous l’avions sou-
haité. Toute la population,

toute les forces vives, les services techniques régionaux,

subrégionaux et locaux ont
suivi à la lettre y compris les

forces de défense et de sécu-
rité. Seule la légitimité po-
pulaire prime », a déclaré

Moussa guindo, un acteur de

la société civile de Bandia-
gara. Selon lui, la population

de Bandiagara n’est pas
contre les autorités de la
transition, mais elle veut

qu’elles sachent que la popu-
lation de Bandiagara a certes

des devoirs vis à vis du Mali,

mais aussi des droits. « La po-
pulation se pose mille ques-
tions et elle pense que les

autorités ne sont pas

conscientes de ce qui se passe
réellement sur le terrain. Et
c’est ce que les communautés

veulent faire savoir, le mes-
sage vrai, la réalité du ter-
rain. Pour être accompagner,

les autorités ont besoin de la
vérité et c’est ce qui est en

train d’être dit et d’être exprimé, sinon Bandiagara

n’est pas contre les autori-
tés, mais Bandiagara sollicite

à ce que les autorités com-
prennent davantage, pren-
nent beaucoup plus au

sérieux, malgré les difficul-
tés, ce qui se passe sur le ter-
rain. Nous sommes

conscients. Bandiagara est
pour les autorités, mais elle

veut que les autorités com-
prennent que tout ce qui se

dit est une réalité. C’est une
question de survie. Tout ce
qui se passe maintenant est
normal pour que les autorités
s’assument davantage pour
sortir de cette situation », a
t-il expliqué.
Pour rappel, plus de

30 civils ont été tués, calci-
nés pour la plupart, le ven-
dredi dernier dans l’attaque

par des terroristes d’un ca-
mion transportant des forains

entre Songho et Bandiagara
dans la région de Mopti, dans
le centre du pays. Un deuil

national de trois jours, à par-
tir du dimanche 5 décembre,

a été décrété par les autori-
tés maliennes.

Madiassa Kaba Diakité
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