D’IBK à Bah N’Daw et jusqu’à Assimi Goïta, les consommateurs souffrent toujours de la cherté de la vie. Conséquemment, 18 milliards annoncés apporteront-ils l’espoir sur l’ensemble du territoire national ?
Comme l’insécurité, la cherté de la vie frappe notre pays dans son ensemble. De Kayes en passant par Bamako jusqu’à Aguelhok et le reste du pays, la problématique de la flambée des prix des denrées alimentaires fait la chronique quotidienne. La situation peine à trouver des solutions fiables. Les femmes, dans les zones rurales, souffrent plus de la situation. L’exportation des denrées alimentaires dans ces zones rurales subit, d’une certaine manière, des coups à cause de la situation du pays. Dans la région de Kayes, particulièrement à Kéniéba, l’équipe Keniéba-média a fait un tour au marché et elle clarifie que le prix plafond indiqué pour la vente des denrées alimentaires n’est pas respecté. Sur la vidéo publiée sur sa page Facebook, on peut lire : ‘’À Kéniéba, ce n’est pas l’or seul qui brille. À côté de lui, le prix des denrées alimentaires, de façon défavorable nonobstant les efforts consentis par le gouvernement pour la réduction du prix des vivres’’ pose problème. Pour Keniéba-média, ‘’la cherté de la vie est une réalité. Du riz aux autres denrées, surtout l’huile et la viande. Toujours selon Keniéba-média, ‘’le 15 novembre 2020, le gouvernement a annoncé des prix plafonds pour la vente de certaines denrées les plus consommées : le riz, le sucre, l’huile’’. Par conséquent, l’équipe affirme que ‘’dans les 12 communes que compte le cercle situé à plus d’une centaine de kilomètres de Bamako, la réalité commerciale est tout autre’’. ‘’Nonobstant l’adoption par les autorités des mesures pour une enveloppe de 18 milliards de FCFA, le prix est en hausse à Kéniéba et les commerçants affirment n’avoir pas été informés’’, a ajouté ce média dans la ville de l’or. ‘’Je suis à Kéniéba depuis 1980. Concernant la réduction du prix, on n’a pas été informé. Le prix du riz va de 17.000 à 21.000f ; le sucre de 1700 à 17.000, a affirmé M. Seybou Camara, boutiquier. De son côté, ‘’c’est le bovin même qui est cher. Avec l’insécurité, ceux qui venaient des régions du nord ne viennent plus, ceux de Kati aussi. Je prends la viande à 2400f et je la revends à 2500f pour un bénéfice de 100f’’, dit M. Sissoko. En dehors du cas de Kéniéba, la ville de Kayes et environs se sentent inquiets face à la même situation, notamment dans la commune de Diamou.
À Bamako, certains boutiquiers dans la commune VI du district auraient joué sur la vente du sucre et l’huile. Dans plusieurs marchés de la capitale, les femmes crient de jour en jour face aux prix des denrées de première nécessité, singulièrement les légumes et autres nécessités. Au nord et au centre du pays, les populations locales, victimes des conflits, lancent un appel aux autorités du pays contre une éventuelle crise alimentaire, mais le prix des denrées alimentaires ne baisse toujours pas. Les 18 milliards pourront-ils produire des effets positifs ?