La valeureuse parlementaire était aux USA où elle a évoqué, avec les confrères de Média 2 Africa, l’actualité brûlante ainsi que ses perspectives en tant que membre du Parlement panafricain. Il a été aussi question de la distinction décernée à la femme politique la plus dynamique de 2021.
Mme Haidara a évoqué son parcours de syndicaliste qu’elle considère comme une véritable école voire une passerelle instructive d’entrée sur la scène publique où elle incarne le dynamisme, l’engagement et la réussite de la femme politique. La candidate à la présidentielle de 2013 est fière d’avoir été porte-drapeau de la gent, dont le manque de solidarité en son sein qui aurait conduire à une gestion totale des affaires par la gente féminine. Et la parlementaire panafricaine de soutenir que les femmes ne sont pas encore conscientes leur force.
La leader originaire de Bourem salue par ailleurs le rôle joué par son époux dans son émergence et affiche une reconnaissance au secrétariat d’état et au congrès américains pour l’intérêt accordé à ses ambitions présidentielles. Et d’exhorter les autorités américaines à comprendre que le dialogue avec leurs homologues maliennes devrait pouvoir se poursuivre malgré le coup d’Etat, au nom de la nécessité d’assister les femmes du nord.
L’intervention de la France au Sahel n’aura pas échappé à l’intérêt de l’invitée de marque de Media 2 Africa, qui a abordé le sujet sans langue de bois : tant d’années sans maîtrise réelle de l’insécurité et sans solution veut dire que la dynamique Serval n’est pas allée au bout ouvrant la voie aux exactions et pillages en masse, estime-t-elle. Et d’expliquer que ” L’intellectuel peut comprendre les contraintes mais pas le citoyen lambda. Nul ne saisit ce qu’il se passe et c’est à la France de montrer qu’elle s’attèle à combattre le terrorisme de façon satisfaisante. A titre d’exemple, celle qui siège à la commission défense du CNT fera cas du Burkina et du Niger où les soldats français ont été pris à partie par les populations.
À propos de l’élection avortée du Parlement panafricain en Mai, Haifara Chato Cissé dit avoir parcouru une trentaine de pays environ, en profitant de son périple pour sensibiliser la cedeao ainsi que son nombre acteurs internationaux sur les réalités maliennes et les motivations réelles des autorités.
Quant à la présidence tournante souhaitée par l’Afrique australe, la membre du CNT révèle la ratification du protocole de Malabo par 13 pays alors qu’il en faut 28 pour son application. Il faudra donc une plénière pour mettre à nu les questions qui fâchent et aller à un parlement panafricain apaisé.
Au sujet du prix reçu de Média 2 Africa pour ses actions humanitaires et politiques, CHATO s’est dite émue d’être lauréate de la 6ème édition, une distinction qui valorise le continent et qu’elle dédie au Mali.
I. K