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Gestion de la crise malienne: L’obligation de s’entendre !
Publié le mercredi 8 decembre 2021  |  L’Inter de Bamako
Meeting
© Autre presse par DR
Meeting du Cadre d’échange des Partis et Regroupements de partis politiques pour une Transition réussie
Bamako, le 06 novembre 2021. Le Cadre d’échange des Partis et Regroupements de partis politiques pour une transition réussie a organisé un meeting pour dire NON à la prorogation de la Transition en cours au Mali.
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La crise malienne n’a que trop duré. Et les Maliens, dans leur quotidien, donnent l’impression au monde entier qu’ils se plaisent dans cette situation. Jusqu’à présent, depuis 2012, ils ne sont d’accord que sur leur désaccord pour une sortie de crise et cela au détriment des populations qui endurent les souffrances des hommes sans foi ni loi qui règnent en maîtres absolus sur les zones qu’ils contrôlent. Avant qu’il ne soit trop tard, l’entente s’impose au peuple malien pour préserver leur territoire des convoitises extérieures dont le but visé est de dépecer notre pays pour mieux exploiter ses ressources naturelles avec la complicité d’une poignée d’apatrides, prêts à pactiser avec le diable pour jouir des délices de leur trahison.
Il est connu de nous tous, sauf ceux qui ont donné leurs mains à l’ennemi pour ramer à contre courant des intérêts supérieurs de leurs compatriotes. La solution, à la crise malienne éclatée, depuis 2012, à la faveur d’une rébellion déclenchée dans le sang par le Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), est malienne. Et tous les Maliens sont conscients de cela et savent aussi que personne ne viendra construire leur pays à leur place. Ce constat est patent depuis l’échec de la communauté internationale, venue à la rescousse de notre pays, pour éradiquer le terrorisme.
Face à ce jeu trouble de la communauté internationale, qui s’est précipitée au chevet du Mali, en 2013 pour, dit-on, préserver son intégrité territoriale menacée par des rebelles narcotrafiquants, des djihadistes et autres groupes armés, le seul choix qui s’impose au peuple malien est : l’obligation de s’entendre. Cela devient, aujourd’hui, une nécessité absolue pour les Maliens qui souhaitent voir leur pays débarrassé des groupes armés criminels et avec le souci de laisser en héritage à leurs enfants un Mali émergent.
Dans la mesure où, il ne fait l’ombre d’aucun doute que le soutien de la ladite communauté internationale a atteint ses milites objectives dans la lutte contre le terrorisme et la sécurisation des personnes et leurs biens ainsi que son plan de sortie de crise.
Pourtant, en posant ses bagages et ses armes dans notre pays, elle a expliqué que son intervention était de contrecarrer la nébuleuse dont l’ambition était de créer un califat au Mali avant de conquérir les autres pays du Sahel. Pur mensonge ! La présence des troupes armées étrangères a d’ailleurs intensifié les attaques terroristes contre les populations civiles et militaires. Pire, elles ont gagné le reste du pays, créant un sentiment anti- politique française dans notre pays. Alors qu’en 2012, l’insécurité était cantonnée dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal.
Cette politique de l’autruche, pratiquée par des puissances étrangères pour des besoins économiques, est une occasion pour les Maliens de parler d’une seule voix pour faire frémir l’ennemi et le bouter hors de nos frontières. Que d’eau a coulé sous le pont ! Malgré cette menace et les incessants appels au sursaut national pour sauver ce qui nous unit, le Mali, les Maliens peinent à s’entendre sur le minimum. Bizarrement, les initiatives venant des autorités de la transition sont rejetées d’un revers de main. Et cela, malgré l’implication et l’appel du président de la transition, le colonel Assimi Goïta, en direction des forces vives de la nation, à se rassembler pour faire sortir notre pays de cette situation qui déshonore le peuple malien depuis des années. Avant lui, d’autres se sont manifestés dans ce sens. Ils ont fait le pied de grue auprès des uns et des autres, réticents à toutes sortes de réformes qui compromettraient leurs intérêts. Et lors de sa conférence, tenue le 28 novembre, à Bamako, l’iman Mahamoud Dicko a réitéré le même appel en ces termes: «Je demande à toutes les forces vives de la nation à se mettre ensemble pour un sursaut national».
Malheureusement, d’autres Maliens n’entendent pas de cette oreille. Ils livrent, aujourd’hui, pour masquer leur gestion désastreuse des affaires de la cité, depuis le 8 juin 1992, une guerre sans issue contre le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Ils sont en train de distraire le peuple malien en faisant croire que le Premier ministre résume le bilan du Mouvement démocratique en une floraison de partis politiques et d’associations et de prendre la revanche du parti unique sur la démocratie. Les tenants de cette rhétorique ont intérêt à abandonner leurs positions tranchées pour se battre pour le Mali. Leurs querelles mesquines et de personne auxquelles ils s’adonnent présentement dans le but de se refaire une santé politique, enfonceront davantage notre pays dans le creux de la vague.
L’heure n’est plus à la démagogie et aux déclarations nauséabondes pour détourner le peuple malien du vrai combat qu’il mène depuis des années afin d’assurer son autosuffisance alimentaire sans laquelle aucun développement n’est possible, mais à la préservation de notre territoire convoité par des puissances étrangères pour ses richesses naturelles.
Yoro SOW

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