Nouakchott, la capitale de la Mauritanie, a abrité dimanche dernier (5 décembre 2021) un sommet sur l’éducation au Sahel. Cette rencontre, à laquelle a pris part le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga, a été sanctionnée par une déclaration dite de Nouakchott engageant les Etats du G5 Sahel et leurs partenaires comme la Banque mondiale.
«Le Sahel de demain se construit à l’école aujourd’hui» ! Tel était le thème du sommet sur l’éducation au Sahel organisé dimanche dernier (5 décembre 2021) à Nouakchott, dans la capitale mauritanienne. A l’issue de cette rencontre, les dirigeants des pays du Sahel se sont engagés, à travers une déclaration conjointe, à renforcer les réformes pour une éducation de qualité dans la région. Dans la perspective d’un avenir meilleur pour les jeunes sahéliens, la «Déclaration de Nouakchott» identifie trois objectifs fondamentaux que sont l’amélioration de la qualité des apprentissages, l’augmentation de la participation des filles à l’enseignement secondaire et le renforcement des compétences de base et l’alphabétisation des jeunes adultes qui ont quitté l’école. Cet engagement des États du Sahel se fonde sur les constats documentés du Livre blanc présenté aux travaux.
Pour changer la donne, les dirigeants sahéliens ont fait appel à un engagement politique de long-terme autour de trois cibles essentielles. Il s’agit, primo, de prioriser les actions et financements autour d’objectifs chiffrés pour réduire la pauvreté des apprentissages, promouvoir une participation accrue des filles à l’enseignement secondaire, et renforcer les compétences de base et l’alphabétisation des jeunes adultes qui ont quitté l’école.
Secundo, il faut améliorer le mode de recrutement, de formation, et de déploiement des enseignants, tout en participant aux programmes internationaux d’évaluation périodiques des acquis scolaires et autres apprentissages. Et, enfin, il est indispensable d’augmenter la part de l’éducation dans les dépenses publiques et dans le produit intérieur brut pour atteindre le niveau de la moyenne de l’Afrique sub-saharienne au plus tard en 2030, tout en s’efforçant d’améliorer l’efficacité et la qualité de ces dépenses.
«Considérez que l’école est en danger au Sahel et avec elle l’avenir du Sahel», a alerté le vice-président de la Banque mondiale pour l’Afrique de l’ouest et du centre, Ousmane Diagana. «Compte tenu de l’urgence de relever les défis qui se posent au système éducatif dans les pays du Sahel, nous allons intensifier notre appui au secteur dans son ensemble avec un accent particulier sur l’accès équitable à l’éducation et au renforcement de sa qualité», a-t-il précisé. Et M. Diagana de poursuivre, «l’expérience internationale démontre que si les reformes sont mises en œuvre de façon coordonnées et inclusives, les réussites sont possibles».
«La Banque mondiale est prête à accompagner les pays du Sahel à relever les défis du secteur de l’Éducation d’où sa satisfaction en constatant la qualité de la représentation à cette réunion» de Nouakchott. «Face aux multiples défis auxquels les pays du sahel sont confrontés l’école peut être un facteur de résolution», a souligné le président de la République islamique de Mauritanie, M. Mohamed Ould Ghazouani, l’hôte du sommet.
Quant au Premier ministre, Dr Choguel Kokalla Maïga, il s’est félicité de la cohérence des objectifs contenus dans le Livre blanc et ceux de la transition en cours dans le domaine de l’éducation.