SociétéAffaire injures contre le premier ministre Placés sous mandat de dépôt Oumar Mariko, Bakary Camara et Boubacar Soumaoro dit Bouba Fané risquent gros…
Le Procureur près le Tribunal de grande instance de la Commune IV du district de Bamako a mis sous mandat de dépôt Dr Oumar Mariko, Bakary Camara et Boubacar Soumaoro dit Bouba Fané. Ils sont accusés de trois chefs d’accusations : injures commis par le biais d’un système d’information et de communication ; violation du secret de la communication et diffusion d’injures et menaces contre la personne du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. Cette information est confirmée par les avocats des suspects qui, dans un communiqué rendu public hier mardi 7 décembre 2021, ont reconnu l’incarcération de leurs clients.
Interpellés, lundi 6 décembre 2021 au Camp I de Bamako pour les mêmes chefs d’accusation, Dr. Oumar Mariko (président du parti Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance/SADI et ancien député) et compagnies étaient d’abord placés en garde à vue. Avant-hier, lundi 6 décembre 2021, un important dispositif de la Garde nationale et de la police anti-émeute ont été déployés devant le Camp I de la Gendarmerie de Dar-Salam pour faire face à d’éventuelles contestations.
Selon une source proche du dossier, ils avaient été soumis à un rude interrogatoire avant d’être placés en garde à vue. Selon les juristes, les dispositions de l’article 125 du Code pénal relatives aux atteintes à la vie privée précisent que l’infraction qui leur est reprochée peut être puni d’un emprisonnement de six mois à trois ans et d’une amende de 25 000 à 300 000 francs Cfa. Quant aux propos d’Oumar Mariko, ils sont constitutifs d’infraction pénale prévue et punie par les dispositions de l’article 325 du code pénal. Aussi, les propos injurieux tenus sur les réseaux sociaux sont punis et prévus par l’article 21 de la loi portant répression de la cybercriminalité. La peine va de 2 mois à six ans d’emprisonnement.
Figure politique se réclamant de la révolution de 1991, Dr Oumar Mariko risque donc gros. Coutumier des invectives, l’ancien leader estudiantin, a toujours inscrit ses prises de position à gauche. Jamais satisfait, toujours à contre-courant du reste de la classe politique, sa réputation risque fort de prendre un coup sévère cette fois.