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Sanctions de la CEDEAO et évolution de la Transition : Difficile équation pour sortir de l’impasse 
Publié le mercredi 8 decembre 2021  |  Mali-Horizon
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© aBamako.com
Visite du président de la CEDEAO au Mali
Bamako, le 17 octobre 2021. Dans le cadre du suivi de la transition en cours au Mali, le président du Ghana, Nana Addo Dankwa Akufo- Addo, président en exercice de la Conférence des chefs d’État et de gouvernement de la Cedeao, a effectué un déplacement à Bamako pour une visite de travail.
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C’est une véritable épée de Damoclès qui plane sur la tête du chef de l’Etat, le Colonel Assimi Goïta, qui joue au quitte ou double avec l’évolution en dents de scie de la Transitions, plus que confrontée à de multiples pressions déstabilisatrices.Avec les sanctions de la CEDEAO et d’autres partenaires et la décision d’une partie de la classe politique de boycotter les prochaines « assises nationales de la refondation », le président de la Transition, le Colonel Assimi Goïta doit constater l’impasse et se surpasser pour sauver le pays du délitement.
Le chef de l’Etat, qui vient de nommer un nouveau porte-parole du gouvernement, le ministre de l’Administration territoriale, Lieutenant-colonel Abdoulaye Maïga, a certainement marqué un point. Celui de redonner confiance en certains interlocuteurs politiques du gouvernement, qui sont dans la logique de bouder les prochaines assises nationales.En effet, reçus il y a quelques jours au palais de Koulouba, les leaders du Cadre d’échange pour une Transition réussie avaient souhaité que le ministre de l’Administration reprenne la main dans le dialogue politique. Ils avaient clairement laissé entendre leur perte de confiance en le Premier ministre et ses ministres (civils) chargé du processus électoral et de la refondation. Ils ne cachent pas non plus leur désir de voir changer de chef du gouvernement pour faire renaître la confiance en vue de prolonger la transition au-delà de sa durée initialement prévue, le mois de février.Sans le dire expressément, ces responsables politiques qui maintiennent leur décision de boycott des prochaines assises, pourraient revenir sur leur décision en cas de changement majeur dans l’attelage gouvernemental. L’on se demande alors si la désignation du ministre militaire Abdoulaye Maïga comme porte-parole du gouvernement suffit pour rassurer ces acteurs politiques. Rien n’est moins sûr. Mais il semble que le Lieutenant-Colonel Maïga ayant déjà servi au sein d’un organe stratégique de la CEDEAO, cette promotion doit aider à décrisper un peu la tension politique entre d’une part le pouvoir de transition et les dirigeants de la CEDEAO et aussi entre le pouvoir militaire et les acteurs politiques opposés à la prolongation de la transition.Même si ce geste ne suffit pas à assurer aux prochaines assises une pleine participation, il permettra de maintenir le fil du dialogue pour, dit, revoir le format de la tenue de ce forum censé poser les jalons de grandes futures réformes. Et c’est dans ce sens que des sources proches du palais de Koulouba évoquent des mesures de confiance que le chef de l’Etat pourrait prendre dans les prochains jours en direction de ces interlocuteurs internes et extérieurs. Assimi Goïta pourra-t-il remercier son Premier ministre que plusieurs acteurs disent de plus en plus clivant ? Aucune hypothèse n’est à rejeter dans la mesure où Dr Choguel Kokalla Maïga est devenu comme une arrête dans la gorge des partenaires extérieurs du pays et aussi de certains ténors de la politique intérieure. Si Choguel Kokalla Maïga n’est pas disposé à adopter un chronogramme électoral pour éviter des « sanctions supplémentaires » contre le pays, le ministre Lieutenant-Colonel Abdoulaye Maïga est disposé à aller dans ce sens. Ce dernier serait instruit par le colonel Assimi Goïta, selon des indiscrétions, à aller dans ce sens par une lettre confidentielle à adresser rapidement aux autorités de la CEDEAO, avant le sommet du 12 décembre prochain. A travers une telle mesure, le chef de l’Etat pousserait le chef du gouvernement à tirer les conséquences d’un désaveu sur son intransigeance.Si cette démarche se concrétise, Dr Choguel perdrait la face, mais il n’est pas sûr qu’il démissionne. Mais le gouvernement peut ainsi sauver la face en évitant de nouvelles sanctions et en permettant que les assises se tiennent pour valider plus tard le chronogramme élaboré. Ce qui permettant aux uns et aux autres de se retrouver à travers des consultations politiques en vue d’aller à des élections dans un cadre consensuel sous le leadership du ministre Maïga. Une démarche vers une sorte de paix des braves !Baba Djilla SOWSource : Mali-Horizon
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