Lié à la France dans l’histoire, le Mali se trouve aujourd’hui dans une situation sécuritaire précaire, instable et vulnérable. Cela est, semble-t-il, valable pour tous les pays du G5-Sahel. De nos jours, les tensions qui règnent entre Bamako et Paris font vaciller en France.
Le paternalisme français se consume ! Le retour de la France sur nos terres, les terres du Mali et du Sahel, avait été, au début de l’intervention de l’opération Serval, apprécié par plusieurs de nos compatriotes. Lorsque le président Dioncounda Traoré faisait appel à son homologue français, François Hollande qui avait d’ailleurs été accueilli quelques jours après comme un héros, on était loin de soupçonner l’engrenage qui s’en est suivi. Le président Ibrahim Boubacar Keïta et le président Emmanuel Macron ont poursuivi les affaires de leurs Etats dans le désintérêt du Mali. Le coup de force du 18 août 2020 a fait basculer la balance les choses. Selon les informations véhiculées tenues pour certaines par la France, le Mali serait en train de négocier avec le groupe privé paramilitaire russe, le Wagner. Chose qui a amené la ministre des Armées françaises a parlé ainsi : « Si la France et ses partenaires s’opposent à Wagner, c’est qu’ils ont vu en Centrafrique leur potentiel destructeur, les exactions contre les populations, la perte de souveraineté de l’Etat, la prédation des ressources, l’échec sur le plan opérationnel (…) cela n’est pas compatible avec notre vision.», a-t-elle martelé une énième fois lors de la septième édition du Forum international de Dakar sur la paix et sécurité en Afrique. Puis a affirmé que la France n’a pas d’agenda caché au Sahel, que prétendre le contraire, c’est faire le lit du terrorisme. « Cette transformation, c’est d’aller vers plus de coopération (…) Notre but, ce n’est pas d’agir à la place des Etats sahéliens. Notre but, c’est d’agir avec eux. Plus les armées du Sahel seront fortes, plus nous serons efficaces dans la lutte contre le terrorisme’’, a assuré Florence Parly. La vision paternaliste de la France tombe à l’eau définitivement.