Une délégation du Collectif pour la sauvegarde de l’Union pour la République et la démocratie (CPS-URD) s’est rendue le week-end passé à Koulikoro où elle a rencontré les membres de la section du parti.
Au cours des échanges, les deux parties sont convenues sur la nécessité d’organiser un congrès extraordinaire. C’est du moins ce qu’a déclaré le secrétaire général de la section, Eli Diarra.
Les partisans de l’organisation d’un congrès extraordinaire à l’Union pour la République et la démocratie sont de plus en plus nombreux. Après plus de la moitié des membres du Bureau politique national (BPN) du parti, c’est au tour de la section de Koulikoro de donner son quitus.
C’est l’une des principales conclusions entre les membres de la section et la délégation du Collectif pour la sauvegarde de l’URD, qui était en visite dans la capitale du Méguétan.
À l’issue de la rencontre, le secrétaire général de l’URD de Koulikoro, Eli Diarra, a déclaré être en phase avec la délégation du Collectif pour la sauvegarde de l’URD.
« Au nom de la section de Koulikoro, nous sommes pour la tenue de ce congrès », affirme l’ancien Maire de la capitale du Méguétan dans une vidéo parvenue au journal Le Wagadu. Un congrès extraordinaire qui permettra, selon lui, de restructurer le parti.
Depuis le décès de Soumaïla Cissé, assène-t-il, c’est le vice-président qui prend toutes les décisions au nom du parti. « Cela est anormal », martèle-t-il. C’est pourquoi, il plaide pour l’organisation d’un congrès extraordinaire où chacun pourra librement se présenter pour être président.
D’après l’ancien député, 175 personnes sont signataires d’une pétition demandant l’organisation d’un congrès extraordinaire. Avec ce nombre, souligne-t-il, le parti peut, selon les textes, convoquer un congrès extraordinaire. Il a affirmé qu’ils sont aujourd’hui 180 signataires.
L’ancien maire de la ville de Koulikoro formule de nombreux griefs à l’encontre de l’équipe dirigeante du parti. « Depuis le décès de Soumaïla Cissé, le parti n’a entrepris aucune mission à l’intérieur du pays. On ne peut pas rester ainsi », a-t-il souligné.
Avant d’ajouter que pour être président de la République, il faut au préalable un travail de fond. « Le nom de l’URD n’est plus associé à quoi que ce soit aujourd’hui au Mali. Cela ne peut pas continuer », a-t-il conclu.
Il faut rappeler que c’est pour mettre le parti sur de bons rails que des personnalités regroupées au sein du Collectif pour la sauvegarde du Mali ont entrepris des démarches, afin d’expliquer le bien-fondé de l’organisation d’un congrès ordinaire aux militants. Cela bien avant sa tenue afin que ceux-ci comprennent les enjeux de la situation.