Le PARENA a appris avec indignation la garde à vue et l’incarcération du Dr Oumar Mariko ainsi que de deux autres citoyens.
Acteur majeur de la Révolution de mars 1991 et président du parti Sadi, Dr Mariko est accusé de s’être indigné des propos et des attaques du PM Choguel Maiga contre l’histoire, les acteurs et les acquis de Mars 1991.
Les propos du chef du gouvernement de transition sont une atteinte à la constitution du Mali qui stipule dans son PRÉAMBULE :
” Le peuple Souverain du Mali, fort de ses traditions de lutte héroïque, engagé à rester fidèle
aux idéaux des victimes de la répression et des martyrs tombés sur le champ d’honneur pour
l’avènement d’un Etat de droit et de démocratie pluraliste :
affirme sa volonté de préserver et de renforcer les acquis démocratiques de la Révolution du
26 Mars 1991″
L’arrestation du Dr Mariko est survenue à la suite de la diffusion d’une conversation privée dont les propos n’étaient pas destinés à être publics.
Le Parena dénonce cette arrestation comme arbitraire et contraire aux principes de la liberté individuelle de converser en privé à tout sujet. Cette arrestation amplifie la tendance à la dictature rampante que le Parena a déjà dénoncée.
Intervenue dans le cadre d’une réplique aux propos négationnistes du Premier ministre, la privation de liberté du Camarade Mariko sonne comme la revanche d’un adepte du régime de l’UDPM sur un acteur majeur de l’avènement de la démocratie.
La justice à deux vitesses ne saurait continuer.
Choguel Maïga peut-il continuer à cracher, sans conséquences, sur les MARTYRS de la Révolution, sur la 3ème République, sur Mars 1991 et ses acteurs ?
Jusqu’où le Premier ministre de transition va-t-il continuer à utiliser l’État et la justice contre ses adversaires d’hier et d’aujourd’hui ?
Le Parena dénonce l’instrumentalisation de la justice par le Premier ministre pour régler des comptes politiques.
Il recommande la mise en liberté du Dr Oumar Mariko et de ses compagnons en attendant un procès juste.